Les frontières, une «priorité» du comité sur les relations avec les Américains
La vice-première ministre Chrystia Freeland et la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, s'entretenant avec les journalistes après la première rencontre, vendredi, du comité ministériel sur les relations entre le Canada et les États-Unis.
Les enjeux frontaliers entre le Canada et les États-Unis ont été centraux dans la première réunion «fructueuse» du comité du conseil des ministres fédéraux sur les relations avec les Américains.
La vice-première ministre, Chrystia Freeland, qui préside le groupe de travail, a insisté vendredi sur cette priorité et sur les préoccupations des Canadiens quant à la frontière canado-américaine.
«Contrôler notre frontière, savoir qu’on est vraiment un pays souverain qui contrôle notre frontière, c’est fondamental pour la sécurité des Canadiens et Canadiennes partout au pays», a déclaré, au terme de la réunion, celle qui a piloté des négociations avec le président désigné des États-Unis, Donald Trump, durant son premier mandat.
Le candidat républicain sorti vainqueur des élections américaines de mardi a fait campagne en promettant l’expulsion de millions d’immigrants illégaux.
Cela survient dans le contexte où le Canada vient d’annoncer une baisse significative des niveaux d’immigration, tant pour les nouveaux arrivants venant sur une base temporaire que pour ceux voulant obtenir la résidence permanente.
«On sait très bien que les Canadiens ont confiance dans notre système d’immigration, mais c’est à nous de travailler pour maintenir cette confiance-là. C’est pour ça que nous avons diminué les seuils d’immigration de 20 % et c’est pourquoi c’est une priorité», a dit la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly.
Mme Freeland a soutenu que cela est loin d’être un hasard si le vice-président du comité qu’elle préside est le ministre de la Sécurité publique, Dominic LeBlanc. Elle a aussi noté que la ministre de l’Immigration, Marc Miller, fait partie du groupe.
«Nous avons un plan et nous travaillons à l’élaborer davantage», a ajouté Mme Freeland en précisant qu’elle n’était pas prête à en dévoiler des détails.
Un peu plus tôt, Mme Joly avait aussi évoqué un tel «plan» sans en dresser les contours.
M. Miller ne s’est pas présenté devant les journalistes, vendredi.
Quoi qu’il en soit, Mme Freeland a noté que les enjeux économiques sont aussi une priorité pour le comité ministériel, alors que M. Trump a promis d’imposer des tarifs douaniers généralisés sur les importations américaines.
La vice-première ministre n’a pas manqué de rappeler l’épisode des tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium, durant la présidence précédente de M. Trump, au cours duquel le Canada a riposté «dollar pour dollar» par des mesures de représailles.
Celle qui est aussi ministre des Finances a souligné avoir rencontré jeudi des dirigeants de l’industrie de l’acier lors d’un passage dans la région de Toronto.
Le groupe de ministres fédéraux dédié aux relations canado-américaines a été ressuscité, plus tôt cette semaine, avec une nouvelle composition. Un tel comité ne s’était pas réuni depuis que Donald Trump a quitté ses fonctions au début de 2021.
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