Les nouveaux arrivants gagnent en importance

Selon de récentes données, 435 nouveaux arrivants se seraient installés dans la MRC de Charlevoix en 2022. Il s’agit d’une augmentation de 94 % par rapport à 2021. L’enjeu de leur accueil et de leur rétention gagne en importance, alors que les gouvernements souhaitent maintenant freiner l’immigration.

Ces chiffres ont été dévoilés lors du Forum régional sur l’immigration dans Charlevoix, tenu ce jeudi au Domaine Forget, et proviendraient du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration. « Malgré les programmes en immigration, ça ne cessera jamais d’augmenter », croit Abdelkarim El Karmoudi, chargé de projet en développement territorial à la MRC de Charlevoix.

Le chargé de projet fait ainsi référence aux restrictions apportées par les gouvernements fédéral et provincial dans plusieurs programmes afin de freiner l’immigration, qu’elle soit temporaire ou permanente ; un contexte qui préoccupe les élus locaux.

« C’est inquiétant. Il y a des employeurs qui m’ont manifesté ces inquiétudes, de savoir si les employés temporaires vont être reconduits. C’est une incertitude pour la viabilité des entreprises. C’est questionnable, toutes ces décisions », affirme le préfet de la MRC de Charlevoix.

Patrick Lavoie déplore cette limitation des seuils « parce que là on se dit qu’on n’a pas les services pour les accueillir, on n’a pas les logements, on n’a pas ci, on n’a pas ça, mais il n’y a personne qui a réfléchi à ça en amont ».

Le préfet suppléant de la MRC de Charlevoix-Est, Michel Couturier, concède que les mesures seront difficiles à court terme, mais qu’il faut les voir comme « un ajustement à long terme. Moi je le vois comme un pas en arrière pour sauter plus haut. C’est sûr que ça pénalise certaines personnes, mais j’ai l’impression que dans l’avenir, on va être capable d’ajuster ça parce que l’immigration, ça n’en prend. »

L’élu critique les message négatifs qui circulent sur l’immigration, « surtout au Québec ». « Le but, c’est de bien accueillir les gens, de les franciser et qu’ils soient bien. C’est là-dessus qu’on travaille. C’est important qu’on se parle, qu’on se côtoie », termine-t-il.