Les défis économiques sont nombreux pour la MRC de Charlevoix-Est. Le transfert d’entreprises, le manque de main-d’œuvre qualifiée et l’utilisation du potentiel énergétique de l’usine de Produits forestiers Résolu en sont des exemples.
Avant de parler du futur, il faut revenir un peu dans le passé. L’arrivée de Jean-Christophe Maltais à la tête du service de développement économique (poste qu’il a occupé pendant 3 ans avant de devenir directeur général), et l’ouverture du Conseil des maires ont entraîné un changement de culture important.
« Aujourd’hui, un promoteur qui arrive avec son projet peut en une seule rencontre obtenir des réponses des professionnels en développement, mais aussi de ceux de la MRC en aménagement du territoire par exemple », mentionnent la préfet Odile Comeau et le directeur général de la MRC Jean-Christophe Maltais.
Ils estiment aussi que le climat est « plus propice à faire des affaires ».
Le transfert d’entreprises est un grand enjeu. Il l’est assez pour que des conditions d’admissibilité à des subventions soient modifiées pour soutenir les démarches. « La relève d’entreprises, c’est particulier. Ça se prépare de longue date. Il faut bien diriger le cédant et le repreneur. Quand la pancarte à vendre est posée devant le commerce, c’est plus difficile », analyse le DG de la MRC.
C’est pour cela qu’un projet du même genre qu’Acropole en agriculture voit le jour. « On va consacrer environ 20 000$ sur 6 mois pour cet enjeu. « On peut aller jusqu’à financer l’achat d’actifs jusqu’à 50 000$. Notre aide ne sera cependant jamais plus élevée que la mise de fonds du promoteur. Pour nous une acquisition est considérée au même titre que l’achat d’un équipement », poursuit-il.
Le Centre de transfert d’entreprise du Québec épaule la MRC de Charlevoix-Est en ce domaine.
L’option d’implanter une pisciculture sur le site de l’usine de Résolu de Clermont a été étudiée. Dans le moment, le projet est sur la glace. La MRC a fait réaliser une étude. « Ces données seront utiles pour un promoteur spécialisé dans le domaine qui se présentera avec un plan d’affaires », ont indiqué la préfet et le DG.
D’autres projets ont aussi été analysés comme celui d’une minicentrale. Une étude sur l’écoulement de l’eau a d’ailleurs été réalisée. Les résultats n’ont toutefois pas encore été divulgués. « On a également évoqué la culture en serre verticale, mais elle n’a pas été documentée », mentionne Jean-Christophe Maltais.
Toujours dans la prospection, la mission entrepreneuriale se rendra à sa 3e édition. « Un des facteurs qui expliquent son succès est que des participants sont encore en lien avec notre service de développement économique.
La MRC ne manque pas de moyens financiers pour soutenir le développement. Avec le fonds de vitalisation, c’est un montant de 2 M$ qui sont à sa disposition. « Je dis souvent que de l’argent il y en a. Pour les bons projets, le financement n’est pas un enjeu », souligne la préfet Comeau.
Les autorités de la MRC de Charlevoix-Est observent que la rareté des travailleurs et les taux d’intérêt ont ralenti les investissements. Toutefois, elles confirment que leur volume de prêt est 50% plus élevé que l’année dernière. « La très petite entreprise est active », soulignent la préfet et le DG.
La MRC n’a pas l’intention de lever le pied en 2025 et conservera la même recette. Elle entend cependant mettre l’accent sur des projets structurants et des actions structurantes dans le milieu.
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