Le premier ministre Justin Trudeau félicite Donald Trump pour sa victoire

Par La Presse Canadienne 7:45 AM - 6 novembre 2024
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Archives - Le président Donald Trump, à gauche, et le premier ministre canadien Justin Trudeau participent à une réunion des dirigeants de l'OTAN à Hertfordshire, au Royaume-Uni, le 4 décembre 2019. M. Trudeau a félicité mercredi M. Trump pour son élection comme président des États-Unis. (Photo AP/Evan Vucci

Le premier ministre canadien Justin Trudeau a félicité le républicain Donald Trump pour son élection comme président des États-Unis, soulignant que les deux pays entretenaient «le partenariat le plus fructueux au monde».

«Nous sommes voisins et amis, unis par une histoire et des valeurs communes ainsi que par des liens solides entre nos populations», a-t-il déclaré mercredi matin dans un communiqué.

«Nous sommes prêts à travailler avec le président élu Trump et son administration dans divers dossiers, notamment le commerce et l’investissement ainsi que la paix et la sécurité sur le continent», a-t-il ajouté.

La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a elle aussi félicité le président désigné sur la plateforme X, affirmant que les deux pays se concentreraient sur «l’investissement, la croissance, la paix et la sécurité dans le monde».

Le gouvernement Trudeau se préparait depuis plusieurs mois à un éventuel retour de M. Trump à la Maison-Blanche. Il avait mis sur pied en janvier une Équipe Canada, constituée notamment du ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne.

Mardi, M. Champagne avait assuré que le Canada était «mieux placé aujourd’hui pour négocier» avec les États-Unis, peu importe le vainqueur de l’élection.

«Aujourd’hui, nos partenaires américains ont besoin, dans les chaînes d’approvisionnement stratégiques, du Canada», a soutenu M. Champagne, mardi matin.

Le Canada a notamment investi, au cours des dernières années, dans les minéraux critiques qui entrent dans la fabrication de véhicules et de batteries électriques.

Des risques avec M. Trump

Même si M. Trump et sa rivale démocrate, Kamala Harris, avaient mis de l’avant des politiques protectionnistes pendant la campagne, les experts s’entendaient pour dire que les relations entre Ottawa et Washington pourraient être beaucoup plus difficiles avec un retour de M. Trump à la Maison-Blanche.

«M. Trump et certaines des personnes clés autour de lui, dont (l’ancien représentant au Commerce) Robert Lighthizer, veulent vraiment s’en prendre au Canada», a soutenu le professeur Fen Hampson, qui enseigne les affaires internationales à l’Université Carleton, à Ottawa.

La première administration Trump a démontré à quel point le Canada est vulnérable aux caprices des États-Unis, notamment lorsque l’ancien président a abandonné l’Accord de libre-échange nord-américain.

La négociation de son successeur, l’Accord Canada-États-Unis-Mexique, a été un test clé pour Ottawa. M. Trump sera donc aux commandes lors de la révision de l’accord, en 2026.

Le tarif général de 10 % proposé par M. Trump est une autre source d’inquiétude au Canada et dans le monde entier. Un rapport de la Chambre de commerce du Canada a suggéré que ces tarifs affecteraient négativement l’économie canadienne, entraînant des coûts économiques d’environ 30 milliards $ par année.

Les économistes américains ont averti que le plan de M. Trump pourrait provoquer de l’inflation, et peut-être une récession, ce qui aurait presque certainement des répercussions au Canada. Plus de 77 % des exportations canadiennes sont destinées aux États-Unis et le commerce représente 60 % du produit intérieur brut (PIB) du Canada.

Par ailleurs, M. Trump a souvent critiqué l’aide apportée à l’Ukraine dans sa guerre contre la Russie, a attaqué les Nations unies et a affirmé à plusieurs reprises qu’il ne défendrait pas les membres de l’OTAN qui n’atteignent pas les objectifs de dépenses en matière de défense — ce que le Canada ne fait pas et ne fera pas avant plusieurs années.

M. Trudeau a promis d’atteindre l’objectif de consacrer l’équivalent de 2 % du PIB pour la défense d’ici 2032.

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