Les forages de Niobay sont commencés
Cette barrière ferme l'accès au secteur où se déroulent présentement les premiers travaux de forage.
Les forages exploratoires dits « à impact » de la minière Niobay ont débuté le lundi 4 novembre à Saint-Urbain. Ni le Séminaire de Québec, propriétaire du lot concerné, ni les représentants de la compagnie minière, n’ont répondu aux demandes d’information du Charlevoisien. Le milieu s’inquiète des impacts environnementaux de ce qui pourrait devenir une mine de titane au cœur de l’aire de répartition du caribou forestier de Charlevoix.
La mairesse Claudette Simard est décontenancée de savoir que les forages ont débuté malgré les avis défavorables des deux MRC.
«70% du territoire de la municipalité est sur le séminaire de Québec, minimalement. Le reste, c’est claimé partout. Ils font ce qu’ils veulent sur leur territoire, mais il faut sensibiliser à l’importance de l’acceptabilité sociale et aux enjeux environnementaux de protection et de conservation », lance-t-elle.
Du côté de la Région de la biosphère de Charlevoix, ce sentiment est partagé.
« On est dans l’incohérence la plus totale », lance Julie Campeau.
« L’enjeu, c’est qu’on parle d’un minéral critique. À l’heure actuelle, que ce soit le décret du gouvernement fédéral en lien avec le projet caribou ou les projets pilotes sur la table au provincial, tout ce qui est présenté nous amène toujours vers une exception liée aux minéraux critiques et stratégiques », indique la directrice de la RBC qui rappelle que la loi sur les mines est présentement en révision.
Elle déplore que des démarches comme celles-ci puissent aller de l’avant, « au nom de la transition énergétique », alors que des voyants rouges sont allumés. «On n’a pas de portrait global et on sent qu’il y a une grosse intention économique derrière. Pour une fois, on a tous pris position en disant ça prend plus de cohérence. Il faut que les municipalités, les MRC, qui sont responsables des schémas d’aménagement, aient un vrai droit de parole », indique-t-elle.
La RBC estime que si le projet Foothills était autorisé, il contribuerait de manière significative à l’augmentation des surfaces perturbées dans l’habitat du caribou, mettant ainsi en péril cette population déjà fragilisée.
Selon des sources, les travaux devraient durer environ 3 semaines. Ils se situent dans le secteur du km 16 de la route 381 et l’accès est fermé par une barrière.
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