Projet éolien Des Neiges-Charlevoix : des questions pendant 2 heures

Par Dave Kidd 10:21 PM - 30 octobre 2024
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Une trentaine de personnes ont assisté à la soirée d’information organisée par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement sur le projet de parc éolien Des Neiges-Secteur Charlevoix de Boralex-Énergir et Hydro-Québec.

Pendant plus de 2 h, les impacts sur la faune et la flore, le caribou, les infrasons, le niveau sonore, la stratégie de production d’Hydro-Québec, le démantèlement du parc et des dalles de béton, la couleur des pales, les feux de signalement, la synergie des problématiques sur la chaîne alimentaire, la Grive de Bicknell  ont été des sujets abordés par le public présent dans l’ancienne école Thomas-Tremblay et les gens de partout au Québec qui suivaient la séance en ligne.

Dans la présentation, les promoteurs ont abordé l’impact visuel. « On l’a abordé de front » a dit Philipe Alary Paquette. Il a rappelé que depuis 2011, dans la MRC de Charlevoix, des zones propices au développement éolien avaient été identifiées par la MRC. « C’est très subjectif l’impact visuel », a-t-il ajouté mentionnant que 66 simulations ont été produites pour le projet Des Neiges-Secteur Charlevoix.

La simulation sonore effectuée montre un niveau inférieur à 30 décibels allant jusqu’à 40 décibels dans le secteur près des chalets situés sur le territoire du Séminaire de Québec.

L’étude d’impact environnemental présente avance un « faible impact résiduel ».  L’Impact est non significatif sur le caribou et ne fait pas fuir les orignaux selon ce qui a été observé dans l’autre partie du parc éolien sur le territoire de Beaupré.

La chauve-souris a aussi fait l’objet d’une intervention d’une citoyenne. « Un inventaire a été fait. Les densités de chauve-souris sont faibles à cet endroit. Elles sont concentrées dans le fond de la vallée et ne fréquentent pas les sommets », a dit Philipe Alary-Paquette.

Argent

Les négociations entourant les redevances de 80 M$ du projet de parc éolien du parc éolien Des Neiges-Secteur Charlevoix cheminent. Les promoteurs Boralex-Énergir-Hydro-Québec ont mené des pourparlers avec la MRC de Charlevoix et la nation Huronne-Wendate et trois communautés Innues.

Il est trop tôt pour connaître la part de chacune des parties. Près de 2,7 M$ seront accordés pendant 30 ans si on se fie aux montants dévoilés par les promoteurs.

La directrice générale de la Chambre de commerce de Charlevoix, Annie Simard , s’est intéressée aux retombées économiques et au déboisement.  « Notre intention est de travailler avec les gens du milieu », explique Rafael Boulleris de chez Boralex. « La priorité est de travailler avec les gens de la région. On mettra en place un programme de maillage entre les donneurs d’ouvrage et les entreprises. À Beaupré, notre façon de faire a été un succès avec 35 M$ en contrat pour les entrepreneurs locaux. On veut faire pareil ici », continue-t-il.

Hydro-Québec, qui investit dans ce projet, confirme qu’elle paiera moins de 60 $ le mégawatt. « C’est un excellent prix»,  a précisé Fabiola Oribe Sueko , déléguée principale au développement des affaires de la société d’État.  Elle n’a cependant pas, pour des raisons commerciales, dévoilé ce qu’elle retirerait de son investissement. « Il faut garder une certaine confidentialité à ce niveau », a-t-elle ajouté.

Toujours sur le plan financier, Martin Bouchard a voulu savoir combien ce projet rapporterait au Séminaire de Québec. « L’information demeure privée », s’est-il fait répondre. 

Rappel du projet

Les promoteurs ont rappelé que leur projet nécessite des investissements d’un milliard $. De 57 à 67 éoliennes de 200 mètres de hauteur seraient installées pour produire 400 MW.

La résidence la plus près serait située à 3,5 km du parc. Ce dernier serait implanté à 14 km de la ville de Baie-Saint-Paul.

Le trio de promoteurs dit aussi miser sur des chemins existants et les lignes électriques qui traversent le territoire pour les raccordements futurs. Leur présence diminuerait également les pertes électriques.

Si tout se déroule comme prévu, le chantier se mettra en branle en 2025 et le parc éolien sera mis en service en 2027.  500 emplois seront créés pendant la construction et 15 autres pendant l’opération.

La suite

La période d’information publique se termine le 15 novembre. C’est aussi la date limite pour soumettre une demande d’un examen public. Si le ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs juge la ou les demandes recevables,  il peut ordonner au BAPE de tenir un examen, une consultation privée ou encore de la méditation.

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