Selon toute vraisemblance, Lesley Hill sera nommée mercredi directrice nationale de la protection de la jeunesse, en remplacement de Catherine Lemay qui a démissionné lundi.
Mme Hill est une ex-commissaire de la commission Laurent qui s’est penchée sur l’état du système de protection de la jeunesse à la suite du décès tragique d’une fillette à Granby, en 2019.
Sous pression, le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, a déclaré mardi qu’il s’attendait à ce que sa nouvelle directrice nationale soit plus « vocale » et plus présente.
Il avait exigé le départ de Mme Lemay lundi, après que des médias eurent révélé qu’au moins neuf éducatrices du Centre de réadaptation pour jeunes en difficultés Cité-des-Prairies, à Montréal, auraient eu des échanges sexuels avec au moins cinq résidents mineurs.
Mercredi, les partis d’opposition ont accueilli positivement, mais avec une certaine réserve, la nomination de Mme Hill, puisqu’elle n’a pas encore été confirmée par le gouvernement.
« Cette personne-là semble être tout à fait connectée », a réagi le chef intérimaire du Parti libéral du Québec (PLQ), Marc Tanguay.
Il a exigé, avec Québec solidaire (QS) et le Parti québécois (PQ), la séparation des rôles de directrice nationale et de sous-ministre à la Santé.
« Je demande à modifier la loi pour que la directrice nationale de la DPJ soit indépendante, qu’elle (…) ait une seule loyauté, et c’est envers les enfants », a déclaré le député Guillaume Cliche-Rivard, de QS.
« Ça pose des problèmes politiques, ça pose des problèmes d’indépendance, d’objectivité, a renchéri le député péquiste Joël Arseneau. Ça, je pense que c’est effectivement un angle mort qu’il va falloir aborder rapidement. »
Galerie photo
Horizon
Horizon, des contenus marketing présentés par et pour nos annonceurs.