Michaël Pilote a encore du gaz

Même si ses engagements électoraux sont pratiquement tous remplis ou débutés avec encore un an à faire à son mandat, le maire Michael Pilote a « encore du gaz » pour continuer et il a surtout « BSP tatouée sur le cœur ».

En l’espace de trois ans, Baie-Saint-Paul est passée de la ville au jeune maire à un des plus connus du Québec. On s’entend que ce sont les inondations qui l’ont propulsé à l’avant-scène. Du jour au lendemain, il s’est retrouvé au cœur d’une cellule de crise épiée par toute la province. Sa gestion de l’état d’urgence fait d’ailleurs partie de sa liste des bons coups de son présent mandat.

« J’ai tenu parole », dit-il en passant en revue ses engagements pris en 2021 qu’il garde dans le tiroir du haut de son bureau. « On a été un gouvernement de proximité actif. Je suis satisfait des réalisations », continue-t-il.

Michael Pilote garde quand même les deux pieds sur terre même si LCN l’a encensé à plusieurs reprises. « Quand je vois le trampoline rempli d’enfants de 5-6 avec leurs parents et qu’ils te disent merci, ça me ramène aux vraies raisons pour lesquelles je suis en politique: aider le monde », dit-il.

Michael Pilote estime que dans les 36 derniers mois, « tous les secteurs ont fait l’objet d’investissements ». Il n’est pas peu fier de la rénovation de l’aréna et de la caserne du Service sécurité incendie ainsi que du pavage de plusieurs routes en zones urbaine et rurale. Le climat qui règne à la table du conseil le rend également fier aux 3/4 de son mandat complété.

« Plusieurs changements ont aussi été effectués dans l’appareil administratif. Nous avons été un conseil actif , qui fonctionne sans chicanes stériles et qui n’a pas oublié personne. Baie-Saint-Paul se porte bien et compte plus de citoyens », analyse-t-il.

Prudent pas contrôlant

Le jeune homme a récolté 80% des suffrages aux élections de 2021. C’est tout un vote de confiance. Il estime être demeuré « le même ». Il admet cependant que les inondations l’ont incité à être « plus prudent dans ses déclarations » ce qui pouvait laisser croire qu’il voulait tout contrôler.

Michaël Pilote apporte des nuances à ceux qui avaient cette impression. « Ç’a été difficile pendant le rétablissement. On a traversé des tempêtes. Il ventait fort. J’ai exercé du leadership et agi comme le capitaine. Je n’ai pas tout fait tout seul, mais le message devait être le même partout. Je me suis impliqué pour que ça avance. J’étais au centre et je devais connaître mes dossiers. Ça demandait encore plus d’analyses. Non. Je ne suis pas plus contrôlant, mais plus prudent. Je fais confiance quand on m’a prouvé que je peux avoir confiance », dit-il.

Il appuiera des candidats

L’actuel maire qui sera candidat aux élections de novembre 2025 a de l’ambition. Des partis politiques l’ont déjà sondé. Pour l’instant, c’est dans sa ville qu’il a choisi de s’investir. Il a déjà des réflexes de vieux politiciens en disant ne pas connaître l’avenir et « a des bonnes relations avec tous les partis des différents paliers gouvernementaux ».

Il admet cependant que s’il avait échappé la gestion des inondations, sa carrière politique pourrait en souffrir tout comme l’image de Baie-Saint-Paul. « On a une bonne réputation. Je suis bien à BSP. J’ai encore des choses à accomplir », glisse-t-il.

Tant qu’à parler de confiance et de réflexes de vieux politiciens, Michaël Pilote avertit déjà les aspirants candidats aux postes de conseillers qu’il se réserve « le droit d’appuyer des gens. Je ne priverai de rien », termine-t-il en parlant de la prochaine campagne électorale.

Les prochains mois s’annoncent palpitants pour l’administration Pilote. Les très attendues études sur les rivières et les recommandations qui en découleront risquent de devenir le grand sujet. Dans le moment, on ne peut que spéculer sur le coût des interventions à faire. Le financement de ces dernières va sans doute nécessiter quelques voyages du maire à l’Assemblée nationale.