« On ne s’apitoiera pas sur notre sort », dit l’ex-ministre Malavoy

L'ex-députée et ministre Marie Malavoy
L’initiative du Comité des femmes du Cercle des ex-parlementaires aura des suites. Vous avez sans doute entendu parler et lu sur ce projet de recherche Pourquoi les femmes quittent-elles la politique? Plusieurs suites sont prévues comme un essai de l’historien Alexandre Dumas.
« On va réfléchir à la suite des choses. On ne s’apitoie pas sur notre sort . Il faut que les femmes aient envie d’aller en politique et d’y rester », mentionne l’ex-ministre Marie Malavoy porteuse de l’initiative et membre du comité d’encadrement avec l’ex-députée Caroline Simard.
Cette recherche fait à la suite des départs des députés en 2022 dont les deux tiers étaient des femmes. « Il faut comprendre les motifs pour lesquels les femmes ne restent pas. L’étude met en évidence des raisons comme la conciliation travail et famille et le harcèlement.
« Plusieurs ont eu l’impression d’être sous-utilisées dans leur travail de parlementaire. Des compétences pas utilisées, être là pour faire nombre et bien entendu l’image de la plante verte ont été évoquées. Ce qu’on leur avait fait miroiter n’était pas la réalité », mentionne celle qui a été députée et ministre pendant 12 ans divisés en deux périodes.
Marie Malavoy explique que c’est « très masculin la politique. Les hommes ont plus de facilité à accepter les règles alors que les femmes doivent voir les avantages. Si les sacrifices demandés sont vains, elles vont tout simplement quitter en disant que ça ne leur convient pas », continue-t-elle.
Comment changer les choses ? « Le ministre Jolin-Barette avait un projet de réforme qui parlait du rôle du député. C’a été un peu mis sur la tablette. C’est difficile de faire du non partisan. Il y a cependant moyen de relancer les choses », ajoute-t-elle.
Marie Malavoy confirme aussi la publication d’un essai. « Dans ce livre, il y aura des témoignages de choses précises », annonce-t-elle. « Notre comité, on va réfléchir à la suite des choses. Nous avons un pouvoir d’influence », admet-elle.
L’ancienne députée de Sherbrooke n’a jamais pensé abandonner. Il lui est cependant arrivé de se dire que les longues heures en chambre à écouter des discours ou échanges « étaient du temps vide ». Elle avoue avoir trouvé certains moments durs et elle se demandait : qu’est-ce que je fais là », raconte Marie Malavoy.
Elle est « satisfaite » de la carrière qu’elle a menée comme députée et ministre. Elle reconnait aussi que les temps ont bien changé surtout « avec les réseaux sociaux , très lourds pour les femmes, qui dont l’objet d’attaque sur leur apparence entre autres ».
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