Les maisons des jeunes manquent de fonds

Par Dave Kidd 12:48 PM - 14 octobre 2024
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Image fournie par le Regroupement des maisons des jeunes du Québec

La 27e Semaine des maisons des jeunes du Québec débute aujourd’hui. Les maisons des jeunes de Charlevoix se joignent au Regroupement des maisons des jeunes du Québec (RMJQ) pour mettre en lumière l’expertise inestimable des intervenants sous la thématique Expert.e.s pour nos ados. Toutefois, sans un financement adéquat, leur capacité des à créer des liens significatifs avec les jeunes et à accomplir leur mission de manière optimale est compromise.

« Être un expert pour les ados, c’est avant tout être en mesure d’établir un lien significatif et de confiance avec eux , ce qui constitue le cœur de la mission des MDJ. La SMDJ est l’occasion de valoriser l’expertise de nos intervenants qui tissent ces relations essentielles avec nos ados, mais aussi de faire entendre notre appel urgent à un rehaussement significatif du financement de nos MDJ. Investir dès maintenant dans les conditions de travail de nos professionnels, c’est investir dans le bien-être de tous les ados qui en ont vraiment besoin », souligne Nicholas Legault, directeur général du RMJQ.

Les MDJ adoptent une approche globale, touchant à plusieurs domaines d’intervention. Cela les distingue d’autres organismes plus spécialisés, mais rend l’obtention d’un financement dédié à leur mission d’autant plus difficile.

Selon le dernier budget, les 243 MDJ membres du RMJQ ont reçu en 2023-2024 un budget moyen de 175 000$ pour leur fonctionnement, alors que leurs besoins réels se chiffrent à plus de 691 000$. Ce manque à gagner de plus de 515 000 $ par MDJ, soit 125 millions $, est tout simplement inacceptable.

Cette situation a un impact sur les ressources humaines et la stabilité des équipes, plaide le regroupement. «  La situation actuelle est critique. Selon un récent sondage réalisé auprès des membres du RMJQ, près de 50 % des MDJ ont éprouvé plus de difficultés qu’auparavant à maintenir la stabilité de leur équipe de travail, et près de 30 % n’ont pas réussi à pourvoir tous les postes affichés au cours de la dernière année. De plus, deux intervenants sur trois ont moins de trois ans d’ancienneté, alors que c’était le cas d’environ 50 % des intervenants en 2023 », écrit-on dans un communiqué.

Pascal Morrissette, porte-parole du RMJQ depuis 8 ans, comprend bien l’importance d’améliorer les conditions de travail pour permettre aux intervenants de remplir pleinement leur rôle. « Le lien significatif qu’ils et elles arrivent à créer avec les jeunes est tellement important, et je le sais parce que je l’ai moi-même vécu quand j’étais ado avec mon intervenante. C’est pour cette raison qu’on doit absolument reconnaître leur travail et leur donner les moyens de continuer à faire une différence dans la vie de nos jeunes », affirme-t-il.

Le RMJQ soutient le développement de 243 maisons des jeunes à travers le Québec, représentant plus de 330 milieux de vie.

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