Milieux familiaux : les responsables réclament de meilleures conditions de travail

Par Lisianne Tremblay 4:50 AM - 10 octobre 2024
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Les responsables en services éducatifs veulent obtenir de meilleures conditions de travail. Photo iStock

Les membres de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) ont voté à 95 % en faveur de la mise en œuvre d’actions concertées. Avec l’inflation et le coût des aliments qui augmentent, ils souhaitent une hausse de leur salaire en conséquence.

Plus précisément dans Charlevoix, plusieurs responsables d’un service de garde éducatif en milieu familial (RSGE) ont décidé de fermer au cours des derniers mois. Un total de 66 RSGE de Charlevoix font partie de l’Alliance des intervenantes en milieu familial (ADIM) – Québec et s’occupent de 377 enfants.

Les actions permettront d’ajouter de la pression sur le gouvernement du Québec pour faire avancer plus rapidement la négociation pour le renouvellement de leur convention collective.

« Nos membres ferment leur milieu parce qu’elles n’arrivent plus financièrement. On a perdu de 2 000 à 3 000 membres. À chaque fois qu’un milieu ferme, j’appelle la responsable pour savoir pour quelles raisons. C’est un travail qui n’est pas valorisé alors qu’on prend soin de ce qu’il y a de plus précieux au monde. Aussi, la majorité de celles qui quittent s’en vont dans un autre domaine que la petite enfance », constate Johanne Aubé, présidente de l’ADIM, qui couvre autant la rive nord que la rive sud de Québec.

Sur une période de quatre semaines, les actions concertées prévoient des ouvertures tardives des services de garde. La première semaine, les services ouvriront avec 30 minutes de retard, puis le retard augmentera de 30 minutes supplémentaires chaque semaine. Ainsi, la deuxième semaine, l’ouverture sera retardée de 60 minutes, la troisième de 90 minutes et la quatrième semaine de 120 minutes.

Si la négociation ne propose pas d’avancées satisfaisantes, deux demi-journées et une journée complète de grève pourront être déclenchées, au moment jugé opportun.

La décision se prendra vers le 16 octobre pour les actions concertées. Les parents disposeront de deux semaines d’avis pour trouver des plans B.

« On faisait partie des travailleurs essentiels durant la pandémie et présentement l’offre salariale sur la table est une vraie joke. C’est 12,7 % sur cinq ans, cela ne correspond même pas à 1 $ par enfant alors que les coûts à l’épicerie augmentent sans cesse. Sur la contribution du parent de 9,10 $ par enfant, les bureaux coordonnateurs retiennent 2,10 $ sur les paies et ce sont elles qui doivent gérer l’argent qui va au ministère. Avec des conditions semblables, ce n’est pas évident de conserver notre personnel », termine Mme Aubé.