La communauté LGBTQ+ de Charlevoix en quelques chiffres
Louis-Filip Tremblay, coordonnateur de la consultation des personnes LGBTQ+ dans Charlevoix, a présenté le rapport aux partenaires le 3 octobre 2024.
La consultation des personnes LGBTQ+ dans Charlevoix dévoilée jeudi dernier a non seulement mis en lumière les réalités vécues par la communauté, mais a aussi permis d’en dresser un portrait un peu plus juste, alors que peu de données étaient collectées à leur sujet.
Une vingtaine d’organismes du territoire ont été interrogés dans le cadre de la consultation. Le rapport qui en résulte démontre que seulement 15 % des organismes « collectent des données sur leur clientèle en lien avec leur orientation sexuelle ».
Un questionnaire en ligne a donc été créé afin de dresser un portrait des personnes LGBTQ+ de Charlevoix, ainsi que les enjeux qu’ils vivent au quotidien. 63 personnes y ont répondu alors qu’on « visait 50 personnes », mentionne Louis-Filip Tremblay, coordonnateur de la consultation, satisfait de la participation.
Selon les résultats du sondage, plus du trois quarts (76,2 %) des répondant.es s’identifient comme homosexuel.le, gai ou lesbienne sur les termes employés pour décrire leur orientation sexuelle. 15,9 % des personnes se disent bisexuelle ou pansexuelle, 3,2 % asexuelle et 3,2 % queer.
Concernant l’identité de genre, le terme « homme » est considéré comme « sur-représenté » par rapport aux autres, avec 41 % de réponses, contre 16 % pour le terme « femme ». Les autres termes « non-binaire », « fluide », « cisgenre », « en questionnement », « trans », « queer » ou « agenre » restent sous la barre des 3 %.
Alors qu’une proportion égale de répondant.es habite dans chacune des deux MRC, on constate que plus d’un quart (27%) des répondant.es ont un pays d’origine autre que le Canada. La moitié de ceux et celles-ci provient de France, le quart du Mexique et 5,9 % du Maroc, deux pays où l’homosexualité est mal vue voire illégale.
Sur l’aspect emploi et études, 81 % des répondant.es affirment être sur le marché du travail. Près des trois quarts (74,6 %) ont obtenu un diplôme d’études post-secondaire (AEC, DEC, Universitaire de 1er ou 2e cycle). On note que près de la moitié des répondant.es (47,6 %) ont un revenu annuel de moins de 40 000 $, alors que 44,4 % ont un revenu annuel allant de 40 000 $ à en-dessous de 100 000 $.
Louis-Filip Tremblay est conscient que le questionnaire a ses propres limites. « Ce n’est pas une recherche scientifique, c’est basé sur des perceptions, mais c’est un premier pas. » Le rapport identifie d’ailleurs les personnes non-cisgenre, les femmes et les jeunes de moins de 18 ans comme les « groupes moins rejoints de cette consultation ».
Le coordonnateur indique que la prochaine étape est de ramener ce rapport au chantier jeunesse de Développement social intégré (DSI) Charlevoix. À savoir si le rapport risque d’être tabletté, il rétorque que « le milieu est mobilisé » et que « beaucoup de partenaires n’ont pas (cette) envie ».
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