D’autres épaves pourraient être explorées

Par Lisianne Tremblay 4:50 AM - 5 octobre 2024
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Le conseiller scientifique du Musée maritime de Charlevoix aime partager sa passion envers les épaves et leur histoire.

Il y a une histoire derrière chaque épave, c’est d’ailleurs ce qui passionne le conseiller scientifique du Musée maritime de Charlevoix, Hubert Desgagnés. Bien sûr, il aimerait en explorer d’autres, mais cela coûte cher et demande beaucoup de temps.

« Chaque projet implique d’importantes sommes d’argent. Pour une semaine, on parle d’environ 50 000 $. Il faudrait avoir un projet comme le Minerva. On a des détails qui nous indique que c’est probablement lui. J’arrive de l’Écosse et je suis allé à l’endroit où le bateau a été construit, malheureusement ils n’ont pas beaucoup d’information. Ils veulent aider, ils m’ont proposé d’aller à Londres au musée Greenwich. Ils ont peut-être plus d’information. C’est toujours comme ça ».

Pour les pièces qui ont été localisées, il a besoin d’un permis de recherche pour faire de l’archéologie sous-marine. Il a aussi contacté le ministère des Transports du Canada pour voir ce qui peut être fait par la suite. La stratégie sera développée l’an prochain, mais elle dépendra du coût.

Cet été, les plongeurs d’épaves techniques du Québec ont pu donner un coup de main sur cette épave.

« Les plongeurs le font bénévolement et par loisirs donc c’est intéressant pour eux et pour nous. Grâce aux archives du Port du Québec, j’ai pu voir qu’il y avait eu deux naufrages dans la même semaine. Les pilotes ont été blâmés. À ce moment-là, les capitaines ne sont plus responsables d’avoir causé la perte du bateau et de la cargaison. Je continue à chercher. Il y avait peut-être des assurances. S’il y avait eu des pertes de vies on en saurait plus. Étonnamment, on en sait plus que les gens de l’Écosse. À Liverpool, ils ont seulement la date du départ. Les recherches sont longues, c’est très exhaustif ».

Même s’il trouve quelque chose d’intéressant, il ne peut pas le récupérer. Il faut qu’il y ait un spécialiste des recherches pour s’assurer de la conservation du site.

« Toutes les épaves c’est un mystère en soi, mais le problème c’est qu’elles ne sont pas toutes faciles d’accès. Au sud de L’Isle-aux-Coudres, il y a probablement des épaves, mais il faut les trouver et aller les chercher. C’est complexe, ce n’est pas tous les plongeurs qui peuvent le faire. Il y a des épaves qui méritent d’être vues, mais ça dépend toujours de ce que l’on veut chercher », poursuit le retraité.

M. Desgagnés était d’ailleurs présent au démantèlement de l’épave Jean-Richard. Il a fait le constat qu’elle était trop endommagée pour fournir assez d’artéfacts intéressants. Le bateau est resté au fond de l’eau depuis 1983.

« Ils ont trouvé une chaîne d’ancre, des réservoirs de carburant et le moteur a été retiré. Le Musée a pu compter sur la collaboration de la garde côtière et de la compagnie qui ont procédé à l’enlèvement des débris puisque lorsque je voyais quelque chose d’intéressant, il arrêtait » termine M. Desgagnés, qui aime partager sa passion.

Pour en savoir plus sur l’exploration de l’épave, qui pourrait être le Minerva:

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