Les employés des CPE devront voter sur un mandat de grève

Par Lisianne Tremblay 10:57 AM - 2 octobre 2024
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Les employés des CPE Pignons sur rue et La Goélette enchantée devront voter sur un mandat de grève. Photo istock

Au cours des prochaines semaines, les employés du CPE Pignons sur Rue et du CPE La Goélette Enchantée devront se prononcer sur les moyens de pression, qui inclut une banque de cinq jours de grève, qui pourront être utilisés au moment jugé opportun.

Au Québec, ce sont 12 500 travailleuses des centres de la petite enfance (CPE), affiliées à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), qui sont concernées.

Dans Charlevoix, cette mesure concerne 25 employés du CPE La Goélette Enchantée de Baie-Saint-Paul et 35 employés du CPE Pignons sur Rue (Clermont et La Malbaie).

La tournée des votes de grève commence aujourd’hui et se poursuivra jusqu’au 15 novembre à l’échelle provinciale.

« Nous n’en serions pas rendus là si le gouvernement proposait de réelles solutions plutôt que de mettre en péril le réseau des CPE, déplore la représentante des CPE de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Stéphanie Vachon dans un communiqué. Devant cette déconnexion totale de la CAQ et l’urgence de la situation, nous n’avons d’autre choix que d’intensifier les moyens de pression. »

Alors le réseau des CPE perd constamment des employés, le gouvernement propose d’importants reculs, constate Mme Vachon.

« Pour nous, la solution à la crise passe par une amélioration substantielle des conditions de travail, notamment par de meilleurs salaires et par une charge de travail moins lourde. Nous proposons aussi d’améliorer la qualité des services aux enfants, entre autres par des ratios bien balisés et respectés entre le nombre d’éducatrices et d’enfants, ainsi que par un meilleur soutien pour les enfants ayant des besoins particuliers », poursuit Mme Vachon.

« Le gouvernement de la Coalition Avenir Québec essaie de régler la pénurie de main-d’œuvre en exigeant toujours plus des travailleuses en place, sans mesure de soutien supplémentaire ni reconnaissance de leurs compétences. Pourtant, chacun sait qu’une pression forte ajoutée aux nombreuses coupures depuis 2005 sur ces mêmes travailleuses ne rime pas assurément avec attraction à la profession; c’est tout le contraire », dénonce la vice-présidente responsable des secteurs privés de la FSSS–CSN, Lucie Longchamp.