Peu de pièces en bon état sur l’épave du Jean-Richard
Un plongeur remonte à la surface lors de l'opération de démantèlement de l'épave du Jean-Richard. Photo courtoisie
L’équipe du Musée maritime de Charlevoix ne pourra pas récupérer toutes les pièces qu’elle convoite de l’épave de la goélette Ville de Vanier, anciennement le Jean-Richard, démantelée depuis la semaine dernière par la Garde côtière canadienne.
« On a des choix déchirants à faire, notamment à cause de notre capacité de transport », commente le conseiller scientifique du musée, Hubert Desgagnés, présent lors de l’opération de démantèlement dans le but de repérer des pièces pouvant être exposées.
M. Desgagnés cite principalement un bossoir d’embarcation, une pièce devenue rare pour l’époque où la goélette a été construite, soit en 1959. Même si elle a pu être sortie de l’eau, le Musée maritime a finalement décidé de faire une croix dessus.
Quant au guindeau, treuil horizontal servant à remonter les ancres, la pièce lourde en fonte est probablement « enfoncée dans la vase » et ne pourra sûrement pas être remontée, selon le conseiller scientifique.
Le musée de Saint-Joseph-de-la-Rive pourra toutefois conserver l’hélice du navire, une pièce de bois de lettrage avec une chaîne d’ancre et un élément du moteur. « Même s’il était en piteux état, on a dégagé la plaque de signalisation. C’est comme le certificat de naissance du bateau », précise Hubert Desgagnés.
Peu de trouvailles
Après trois jours à observer le démantèlement, Hubert Desgagnés a dû faire le constat que l’épave de la Jean-Richard, incendiée puis coulée en 1985, est trop endommagée pour fournir assez d’artéfacts intéressants.
« Beaucoup de morceaux sont difficiles à récupérer. On n’a pas retrouvé les ancres. Des pièces sont brisées. Pour le gouvernail, on a déjà un équipement similaire. On a deux goélettes (sur le site du musée) avec des pièces en bien meilleur état », explique le conseiller scientifique.
La Garde côtière canadienne devait normalement terminer le démantèlement hier, en s’assurant notamment qu’il n’y ait plus sur le site d’éléments dangereux pour la sécurité environnementale. La majorité des débris récupérés seront envoyés à un site d’enfouissement.
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