La Région de la biosphère de Charlevoix est là pour rester

Par Emelie Bernier 6:32 PM - 26 septembre 2024 Initiative de journalisme local
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L'équipe de la Région de la biosphère de Charlevoix.

Si le renouvellement de son statut n’était pas assuré il y a quelques années, la Région de la biosphère de Charlevoix (RBC) semble avoir repris le contrôle de sa destinée. L’équipe en place a davantage précisé sa mission et voit grand pour la suite.

«La dernière année a permis de nous définir. On a bien campé nos secteurs d’activités et là, on est prêt à bien stabiliser, standardiser tout ça pour continuer d’aller de l’avant dans ce qu’on a défini dans la dernière année », indique Julie Campeau, directrice.

Autour d’elle, l’équipe s’est également consolidée avec, notamment l’arrivée récente de Jennie Barrette au poste de responsable engagement des communautés. Victor Bois et Amélie Adam tiennent respectivement les rênes des volets Développement durable et Conservation. 4 autres membres complètent l’équipe avec des mandats à durée et intensité variables.

L’accompagnement des ICI (institutions, commerces, industries) pour les soutenir dans l’amélioration de leur pratique est l’un des axes d’action de la RBC.  Un appui aux entreprises touristiques pour l’obtention de la Certification biosphère est également dans les projets.

Le volet conservation permet d’optimiser les actions en concertation avec les différentes organisations qui oeuvrent en environnement sur le territoire.

Repenser le financement

Les états financiers témoignent de la santé de l’organisation : les revenus sont passés de 387 000$ en mars 2023 à 673 300$ au 31 mars 2024.  La RBC réfléchit toutefois sérieusement à des moyens d’autofinancement.

L’équipe a d’ailleurs accepté un contrat avec le Port de Baie-Comeau, qui se situe pourtant sur le territoire d’une autre RB, la Région de la biosphère Uapishka Manicouagan (RMBMU).

« La RMBMU est venue nous chercher pour notre expertise en diagnostic et en rédaction de politique. On est en exploration par rapport à ça. On va évaluer cette année si c’est pertinent pour nous d’aller chercher des contrats à l’externe. L’idée est de faire rentrer du nouvel argent, mais sans nuire à notre mission régionale», indique Julie Campeau.

50% du budget de la RBC, soit environ 231 570$ cette année,  provient d’Environnement et changements climatiques Canada. Ce financement est assuré jusqu’au 31 mars 2026, mais dans un contexte où un changement de garde politique est possible à l’échelle fédérale, la recherche de nouvelles sources de financement pour assurer le maintien de la mission est primordiale, estime la directrice. «Là encore, la force du nombre est importante. Nous travaillons en réseau avec les autres régions de la biosphère au pays pour faire connaître et reconnaître notre travail », ajoute Mme Campeau.

Le renouvellement du statut de Région de la biosphère est prévu en 2027. D’ici là, l’équipe a bien l’intention d’assurer sa pérennité.

« On est en train de positionner la région de la biosphère à la fois sur le plan local, mais également sur le plan provincial avec les 3 autres régions de la biosphère du Québec et à l’échelle nationale avec les 19 régions canadiennes », indique Julie Campeau, qui évoque la force du nombre.

Le conseil d’administration demeure à toutes fins pratiques identique.