L’atelier de bois de Saint-Placide expose à l’hôpital

Par Jean-Baptiste Levêque 3:03 PM - 24 septembre 2024
Temps de lecture :

Les usagers de l'atelier de bois du CAJ de Saint-Placide et des membres de l'équipe du CIUSSS-CN, devant leur kiosque de vente.

Les usagers de l’atelier de bois du Centre d’activités de jour (CAJ) de Saint-Placide ont maintenant leur propre kiosque à l’entrée de l’hôpital de Baie-Saint-Paul. Une fois par semaine, ils pourront socialiser tout en vendant leur créations pour financer de nouveaux projets.

« On a eu une collaboration (de l’hôpital) qui nous permettait de s‘installer dans le kiosque. On a vu une belle opportunité pour nos usagers au niveau de l’intégration sociale et (pour) présenter leurs produits », explique Nadia Tremblay, gestionnaire du CIUSSS de la Capitale-Nationale.

Les usagers du CAJ ont une déficience intellectuelle et/ou un spectre de l’autisme et un trouble du comportement. Depuis quatre ans, du lundi au vendredi, 18 d’entre eux confectionnent des pièces de bois et des bijoux dans leur atelier de Saint-Placide.

« On a des bouchons à vin, des mangeoires, des porte-clés, des sets de table, des porte-manteaux, des racks à cellulaire, des pose-bouteille, des bacs à jardin, des bijoux en résine d’époxy », énumère fièrement l’un d’eux, Jean-François Frenette, devant le kiosque.

Le kiosque de l’hôpital de Baie-Saint-Paul sera garni de créations tous les mardis.

« Je fais ça depuis trois ans. Ça nous permet d’être en société, de travailler. Ce que j’aime le plus, c’est faire des bijoux », affirme un autre usager du centre, Pascal Bergeron. « Moi j’aime tout, sauf le sablage! », ajoute Jean-François Frenette.

Le groupe avait déjà vendu ses créations au marché public et au marché de Noël de Baie-Saint-Paul, mais c’est la première fois qu’ils tiendront un kiosque chaque semaine, soit tous les mardis, et sans frais de table. « On rentre dans notre budget depuis qu’on est à l’hôpital », confie M. Frenette.

L’argent amassé au kiosque servira à racheter le matériel nécessaire à la réalisation d’autres objets. Les usagers pourraient aussi adapter leur créations au contexte de l’hôpital. « On pense à développer des cadeaux pouvant intéresser les personnes visitant un proche en séjour », termine Nadia Tremblay.