La Pharmacie PJC Simon Rebillard s’équipe d’un DEA
Isabelle Gauthier, Sarah Gagnon et Simon Rebillard ont rencontré les médias cet matin
La Pharmacie Jean Coutu Simon Rebillard de Baie-Saint-Paul est maintenant équipée d’un défibrillateur externe automatisé. Cet engagement pris par le propriétaire, après deux interventions des membres de son équipe qui ont contribué à sauver la vie de deux personnes, a été vite rempli.
« La réalité nous a rattrapés récemment. Avant, il y avait un DEA dans l’immeuble. Maintenant, il est dans la pharmacie. C’est un investissement nécessaire. Tout le personnel sera formé pour être en mesure de l’utiliser. On espère bien entendu de ne pas avoir à s’en servir », mentionne Simon Rebillard.
La pharmacienne Isabelle Gauthier et l’infirmière Sarah Gagnon et leur patron ont rencontré les médias, jeudi matin, pour annoncer l’acquisition de l’appareil et répondre aux questions des journalistes relativement aux deux interventions critiques qu’elles ont gérées.
L’Ordre des pharmaciens du Québec a d’ailleurs souligné leur travail.
L’infirmière qui a travaillé deux ans à l’urgence en a vu des situations graves. Elle est formée pour faire face à ce type d’intervention. Elle et sa collègue sont loin de s’accorder tout le crédit. « C’est un travail de notre équipe et de tous les maillons de la chaîne de survie », ont-elles expliqué.
« La pharmacie ne remplace pas l’urgence d’un hôpital », ajoute la pharmacienne Isabelle Gauthier qui en 20 ans de pratique n’avait pas eu a intervenir dans deux situations critiques en 24 h. « Ça fait un peu partie de notre travail, mais on s’entend que ce sont des cas rares en pharmacie alors qu’il n’y a pas si longtemps, les pharmaciens prenaient moins leur place dans le système de santé. Avec les nouveaux actes et l’évolution de la profession, on a plus de place et nous sommes très accessibles », ajoute-t-elle.
Les changements dans la loi , on le sait maintenant, ont conféré plus de pouvoirs aux pharmaciens. « Là, on a eu un cas avec de la nitroglycérine et un autre avec Epipen. Ça pourrait aussi être de la naloxone ou encore du Ventolin. C’est maintenant clair dans la loi. Il y a trois ans, les mêmes situations se seraient produites nous serions intervenus de la même manière », souligne Simon Rebillard.
« En pareilles circonstances, l’adrénaline embarque et tout le monde intervient du mieux qu’il peut, professionnel de la santé ou non », ajoute Isabelle Gauthier. « Mon message est simple : comme pharmacienne je suis là pour aider. L’expression pharmacien de famille on la pousse et on développe les liens. Finalement, on veut simplement aider les gens », dit-elle.
Infirmière qui complète un baccalauréat, Sarah Gagnon estime que son expérience « bonifie l’équipe de la pharmacie ». Elle mentionne qu’une « formation pour identifier les signaux annonciateurs d’une situation urgente sera donnée », ajoute-t-elle. « On va également que tous les membres du personnel possèdent la formation RCR à jour », termine-t-elle.
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