Décret de protection du caribou : le rêve du chef Martin Dufour

Par Renaud Cyr 10:56 AM - 19 septembre 2024
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Le chef de la Première Nation des Innus Essipit Martin Dufour. Photo : courtoisie

La Première Nation des Innus Essipit s’était faite discrète depuis l’intervention du gouvernement fédéral pour la protection du caribou. Le chef Martin Dufour partage aujourd’hui le rêve qui l’anime, dont l’élément central est l’espèce visée par le décret.

Le chef assure que la position de la Première Nation n’a pourtant jamais été une surprise, et qu’il n’y avait rien de « mal intentionné » derrière la retenue publique dont elle a fait preuve avant le comité parlementaire fédéral en fin août où elle a pris la parole.

« On s’est exprimé depuis le début, mais on dirait que ça n’a pas vraiment sorti au départ. Ça fait plusieurs années et plusieurs mois que l’on a ce discours-là », clarifie Martin Dufour.

Bien que les relations soient « tendues » entre Boisaco et la Première Nation, Martin Dufour affirme que cette dernière n’a « jamais été contre l’industrie forestière ».

« C’est un peu plus tendu, et on aimerait rétablir ça un peu », annonce-t-il.

À la recherche d’un équilibre, la communauté innue d’Essipit veut ramener l’espèce au cœur de son identité culturelle tout en profitant des retombées économiques liées à son habitat.

C’est à ce propos que le chef partage au Journal son rêve, étroitement lié à la devise de la communauté Pour nos pères et nos enfants.

« Dans mon rêve, je vois mon enfant travailler en forêt, et je le vois aussi participer à une chasse communautaire au caribou », révèle-t-il.

« Si on travaille ensemble, peut-être qu’on pourra un jour réaliser ce rêve », ajoute le chef.