Les chercheurs de CAN-ARX partagent leur expérience

Par Jean-Baptiste Levêque 11:18 AM - 17 septembre 2024
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L'équipe StellarScope expérimentait un télescope visant à capter la fréquence de l’hydrogène émise par des étoiles. Photo courtoisie

Un mois après la fin de la mission CAN-ARX, qui a permis à 14 étudiants de l’Ontario et de l’Alberta d’expérimenter leurs innovations technologiques dans le parc national des Grands-Jardins, les aspirants scientifiques nous partagent leurs impressions et leurs découvertes.

« La mission CAN-ARX a été une expérience incroyablement enrichissante. Elle nous a fourni une plateforme unique pour tester nos expériences dans un contexte réel, ce qui s’est avéré inestimable pour faire avancer les recherches de notre groupe », déclarent d’une même voix les quatre membres de Mission SpaceWalker, groupe de recherche basé à Edmonton.

« Le paysage était à couper le souffle et nous avons eu de nombreuses conversations inspirantes avec des résidents qui étaient intéressés par notre projet et avaient des histoires fascinantes à partager », raconte de son côté l’équipe de StellarScope, en provenance d’Hamilton.

Même s’ils ont réussi à recueillir de précieuses données, les deux groupes ont connu leur lot d’imprévus durant la mission. « L’expérience impliquait une éolienne transportable pliable pour générer de l’énergie propre, (mais elle) ne pouvait pas tourner en raison de l’absence de vent », relate l’équipe SpaceWalker, qui a toutefois éprouvé la transportabilité de l’appareil.

L’équipe SpaceWalker travaillant sur son éolienne transportable dans le parc national des Grands-Jardins.

« Nous avons fait face à de nombreux défis – d’un support d’amplificateur cassé la veille du départ à un connecteur électrique manquant qui a dû être repensé sur le terrain. (…) Il y a eu de nombreuses fois où nous avons pensé que notre projet échouerait. Néanmoins, il y avait toujours une bénédiction cachée, et nous avons toujours réussi à continuer », mentionne Gabriel Lonuzzo, le chef d’équipe d’ingénierie de StellarScope.

Malgré cela, les deux équipes ont tiré des enseignements de leurs revers. « Il y a toujours place à l’amélioration et la mise en œuvre d’une meilleure batterie solaire pour augmenter (l’)utilité (de nos capteurs) dans les communautés éloignées peut être bénéfique », donnent en exemple les membres de Mission SpaceWalker.

Les données du télescope montable de StellarScope sont préliminaires, mais l’équipe a réussi à acquérir un signal de 1,42 GHz, la fréquence de l’hydrogène neutre permettant d’observer le rayonnement émis par les nuages ​​de gaz d’hydrogène dans la Voie Lactée. « Selon la qualité de nos données, nous espérons utiliser nos mesures pour générer une « carte de chaleur » du ciel », commente l’équipe.

Pour beaucoup d’étudiants, il s’agissait d’un baptême sur un projet d’ingénierie réel. « C’est la première fois que nous nous sentions comme des ingénieurs », a partagé un étudiant de première année.

La mission CAN-ARX pourrait revenir dans Charlevoix l’an prochain.

Pour en savoir plus sur le projet CAN-ARX :