Les maires sont prêts pour le congrès de la FQM

Par Victor Carré 4:58 AM - 14 septembre 2024 Initiative de journalisme local
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Le maire de La Malbaie, Michel Couturier, est administrateur au conseil de la Fédération Québécoise des municipalités (FQM). Photo archive

Le congrès de la Fédération des municipalités du Québec (FQM) approche à grands pas. Une occasion pour certains maires de la région de fraterniser entre homologues et de discuter d’enjeux communs.

Le maire de La Malbaie, Michel Couturier, mentionne qu’il n’élaborera pas, lors du congrès, les sujets particuliers liés à sa ville, mais croit toutefois pertinent de parler d’enjeux tels que la gestion des actifs. « On [La Malbaie] possède plusieurs bâtiments municipaux et 150 kilomètres de route à entretenir. Ce sont des coûts additionnels qu’on doit balancer avec la capacité de payer des contribuables », rappelle-t-il.

Également membre du conseil d’administration de la FQM, M. Couturier prendra aussi part à un panel entourant les fusions municipales. Un processus par lequel La Malbaie est passée au début des années 2000.

« Je peux vous dire qu’à la FQM, je vais lever la main avec le président pour contester », indique pour sa part le maire de Clermont, Luc Cauchon, plus précisément par rapport au projet de loi 103 du gouvernement québécois.

Adopté en 2021, il prévoit les nouvelles fonctions de la Commission de Protection du Territoire Agricole (CPTAQ) lors de demande d’exclusion d’un lot situé en zone agricole. Une mesure avec laquelle doit composer Clermont pour faire des projets domicilaires. « Lorsqu’on enclenchera la deuxième phase du développement résidentiel derrière l’aréna, il faudra qu’on en parle à la CPTAQ. […] On sait très bien que si on a des terrains à louer ou à vendre, on ne peut plus passer par les villes, mais par les MRC. Je trouve ça un peu désolant », explique le maire.

Il estime que la loi brime la liberté d’une personne qui souhaiterait s’établir dans une ville ou une municipalité en particulier. « Je pense qu’il faut avoir le choix d’aller à l’endroit où on veut aller te construire », complète-t-il.

Dans son mémoire lié au dépôt du projet de loi, la FQM s’était dite « préoccupée » par l’impact de cette proposition sur le développement des milieux ruraux. « Densifier un village, ce n’est pas comme densifier une ville. Assurer la vitalité d’un village en région, ce n’est pas comme discuter d’un milieu urbain d’une grande agglomération », amenait-elle. 

La mairesse de Saint-Aimé-des-Lacs espère quant à elle parler du branchement d’entreprises, tel que Cedreco, au réseau d’alimentation d’Hydro-Québec lors du congrès. « J’ai demandé des audiences avec des gens pour expliquer que ce n’est pas normal de ne pas avoir une ligne triphasée pour ces gens-là […] Je vais rencontrer les personnes qu’il faut, parce que je suis une fonceuse et je veux que la réussite de ces entreprises », mentionne-t-elle