Les recherches sont encourageantes pour les personnes atteintes de la Sclérose en plaques grâce au maintien de l’activité physique. Le Club bon cœur de Charlevoix travaille en collaboration avec un chercheur de l’Université de Sherbrooke, Samuel Robidoux.
Il souhaitait que le programme se poursuive parce qu’il était le seul à le donner au Québec avec l’Association de la SP de l’Estrie. Charlevoix et Granby sont les deux régions qui y ont adhéré.
« On voit que ça marche. On a fait de plus en plus de recherches avec des personnes atteintes de la SP. La sclérose en plaques est une maladie qui cause des lésions au cerveau et à la moelle épinière, qui est un peu le chemin que le cerveau utilise pour faire une commande. Ces lésions viennent bloquer le signal. Grâce à l’entraînement et de techniques spécifiques, il y a des moyens de faire de nouveaux chemins vers le cerveau et les muscles, ce qui permet aux personnes de retrouver plusieurs fonctions. Elles ont aussi une meilleure qualité de vie », précise le chercheur.
Marie-Hélène Anctil, qui est atteinte de la maladie depuis deux ans et demi, suit le programme et a constaté plusieurs améliorations. « J’ai été la première à bénéficier de ce programme et je dis heureusement parce sinon je ne serai pas dans le même état aujourd’hui. Je vivais des difficultés pour ma moelle épinière et pour mon équilibre. Mon état s’est dégradé rapidement en un an. J’avais aussi de la difficulté à parler, maintenant c’est beaucoup mieux », confie-t-elle.
Lorsque des gens ont un diagnostic, ils doivent commencer le programme rapidement pour assurer de meilleurs résultats.
« Les personnes qui commencent le programme tôt peuvent réussir à s’en sortir avec une belle qualité de vie. Certains patients nous ont dit qu’ils viendraient nous voir lorsqu’ils auraient des symptômes, mais ce n’est pas ce qui a de mieux puisqu’on a plus de temps à rattraper. Il faut aussi démontrer que l’activité physique a vraiment un impact positif. Elle permet de retarder les effets de la maladie et de récupérer une partie des séquelles », poursuit M. Robidou.
Des résultats plus concrets
Les premières études à ce sujet ont été publiées vers la fin des années 90.
« Avant ce n’était pas très précis. Depuis ce temps, on en apprend beaucoup plus sur les types d’activités physiques qui sont bons à faire. Contrairement à ce que l’on pense, plus l’intensité est élevée, plus les résultats ont de l’impact. Ils améliorent la fatigue et la condition physique. On fait entre autres des exercices à double tâche, qui impliquent de faire une tâche physique et mentale en même temps. Cela aide beaucoup. », conclut M. Robidou.
Le chercheur souhaite également créer une collaboration avec les médecins pour qu’eux puissent recommander des patients au Club bon cœur.
L’organisme propose le programme à sept personnes, mais il aimerait l’offrir à plus de gens. Il est possible de s’y inscrire en communiquant avec eux au 418-240-9999.
Mentionnons en terminant que le Club bon coeur fêtera ses 40 ans le 5 octobre. Les activités se dérouleront au pavillon Jacques St-Gelais à partir de 18h30. La chanteuse Claudette Dion sera présente pour cette soirée de festivités. Son spectacle aura lieu à 20h.
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