Décret fédéral pour la protection du caribou forestier: jusqu’à 900 M$ de pertes sur 10 ans
Photo Gouvernement du Québec
Le décret fédéral d’urgence pour protéger trois hardes de caribous forestiers mal en point pourrait causer jusqu’à 900 M$ de pertes financières pour le Québec sur 10 ans, selon des informations dévoilées ce matin par Radio-Canada. 53 entreprises et 1400 travailleurs forestiers seraient directement affectés par ce décret qui frapperait de plein fouet 28 communautés « dépendantes de la forêt ».
Ces chiffres sont tirés d’une analyse d’impact menée par Environnement Canada et Ressources naturelles Canada datant d’août 2024 et dont Radio-Canada a obtenu copie.
Le décret aurait comme conséquence directe de soustraire trois zones où le caribou est particulièrement vulnérable à l’exploitation forestière et à la construction de nouvelles voies d’accès, soit les territoires des hardes de Val d’Or, Charlevoix et du secteur du Pipmuacan, à cheval entre le Saguenay-Lac-Saint-Jean et la Haute-Côte-Nord. Rappelons que les deux premières populations vivent déjà en enclos. La troisième compte moins de 300 individus.
Toujours selon les informations obtenues par Radio-Canada, 35 scieries, 10 usines de fabrication de produits du bois et trois usines de pâtes et papiers seraient notamment percutées par le décret d’urgence.
10 projets miniers (hormis ceux concernant les minéraux critiques et stratégiques qui jouiraient d’une exemption d’Ottawa) pourraient voir leurs visées compromises.
Le Bloc Québécois a réagi aux informations diffusées par Radio-Canada, arguant qu’avec de «la bonne volonté», le déclin du caribou dans trois régions du Québec pourrait être évité, selon Yves-François Blanchet, chef du parti. Ce dernier n’avait toutefois pas de mesures concrètes à proposer.
Le chef dénonce comme la plupart de ses vis-à-vis des autres partis provinciaux le projet de décret fédéral.
Selon les chiffres les plus récents, corroborés par le Forestier en chef du Québec, le décret promu par le ministre fédéral Steven Guilbeault pourrait réduire la possibilité forestière de la province de 1,4 million de mètres cubes de bois par année dans les trois zones concernées, soit Val d’Or, Charlevoix et le secteur du Pipmuacan, à cheval entre le Saguenay-Lac-Saint-Jean et la Haute-Côte-Nord.
Rappelons que le gouvernement fédéral mène actuellement des consultations en amont de l’adoption du décret. Celles-ci se termineront le 15 septembre prochain.
Avec les informations Stéphane Blais, la Presse Canadienne.
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