Baie-Saint-Paul autorise trois démolitions parmi les dernières

La Ville de Baie-Saint-Paul a accepté trois demandes de démolition pour des résidences sinistrées par les inondations du 1^er mai 2023. Hormis un dossier en suspens, ce sont les dernières résidences à recevoir leur réponse du comité de démolition.

Les propriétaires des 57 et 71, rue Saint-Joseph et du 2-6, rue Ménard ont pu soupirer de soulagement lorsque le maire Pilote leur a annoncé la nouvelle, en marge de la réunion du comité de démolition qui se tenait hier soir à l’hôtel de ville.

« Les gens sont bien contents des décisions ce soir. Ils sont venus nous remercier après la fin de la séance », mentionne Michaël Pilote.

Dans le cas du 71, rue Saint-Joseph, le conseil local du patrimoine, comité d’urbanisme de la ville, avait pourtant recommandé la conservation de la maison patrimoniale.

« Le conseil local analyse l’aspect purement technique. Le comité (de démolition) doit prendre la globalité du dossier. Le propriétaire a eu tout de même trois pieds d’eau dans la résidence. Il y a eu des dommages à la fondation. On a donc renversé la décision », justifie le maire.

La MRC de Charlevoix doit maintenant approuver les demandes, ultime étape avant la démolition, mais l’élu est confiant qu’il n’y aura pas d’opposition.

Tourner la page

À l’image de plusieurs sinistrés, le maire Pilote ne cache pas sa hâte de tourner la page des inondations et de pouvoir parler d’autres sujets, que ce soit avec ses concitoyens ou dans les médias. « Baie-Saint-Paul, c’est une ville qui est formidable, qui rayonne en culture, dans plusieurs de ses événements. Là, on parle beaucoup des inondations et on veut sortir de cela », admet-il.

« On veut vraiment arriver avec d’autres projets porteurs, autant dans la réfection des rues, en logement, en habitation, en réfection d’infrastructures, de loisirs et de sport. On veut travailler sur autre chose », poursuit l’élu.

Même si la gestion des inondations et des dossiers de sinistrés n’a « pas été parfaite », le maire considère tout de même qu’elle a été « excellente ». « On est rendu à un peu plus d’un an et tout le monde va être réglé. Il y a d’autres localités qui ont vécu des inondations il y a six ans et les gens ne savent pas encore ce qui va arriver de leur dossier. »

« Ramasser les déchets pendant l’état d’urgence alors que c’était pas notre responsabilité, on a décidé de le faire. Dans d’autres endroits, chaque personne est pris avec ça, on n’a pas vu les élus sur le terrain, il n’y a pas eu de séance pour les sinistrés. Il y a des gens qui sont très sévères avec la ville et moi ce que j’encourage, c’est de garder un leadership qui est positif », conclut Michaël Pilote.