François Kearney prend la plume… pour un stylo
Le Malbéen François Kearney publie son premier roman, « Pénélope trouvera un titre ». Photo courtoisie
Le Malbéen François Kearney surprend avec un premier roman dont le titre est aussi drôle qu’original : Pénélope trouvera un titre (mais on pourrait appeler ça « Bill »), dont la sortie en librairie est prévue le 17 septembre.
Si vous êtes familiers avec le personnel de l’école secondaire du Plateau, le nom de François Kearney vous dira peut-être quelque chose : originaire du Saguenay, il réside à La Malbaie depuis 20 ans et y enseigne au secondaire en adaptation scolaire.
En 2017, il voyage plusieurs mois en Asie avec sa famille. « Je m’étais apporté une collection de livres d’un auteur que j’étais en train de découvrir, François Blais, puis j’ai vraiment embarqué dans son univers. Mais au bout d’un mois, j’avais tout lu, puis je me suis dit : au lieu de lire, je pourrais essayer d’écrire quelque chose… »
L’histoire du livre commence d’ailleurs là où l’auteur a débuté son écriture. « C’est un québécois qui essaie de soigner une peine d’amour et qui est allé en Thaïlande. Il achète Bill et à un moment donné, s’en débarrasse. Puis de fil en aiguille, le crayon revient au Québec. »
Oui, vous avez bien lu. Le roman de François Kearney retrace le parcours de Bill… un stylo. « Il change de mains à plusieurs moments. Le stylo est un prétexte pour m’immiscer dans la vie de personnages vraiment différents. ll y a un médecin, un animateur radio, une fille qui travaille dans une épicerie… »
Le but avoué de l’auteur est de montrer les travers de différents personnages. « Ce que j’aime chez des gens, c’est de découvrir un peu les failles. Ce qu’on a tous en commun, c’est d’avoir un côté qui peut être moins glorieux. »
« C’est un roman qui ne se veut pas sérieux », précise néanmoins François Kearney. Il cite en exemple le narrateur de son histoire, « qui s’est donné lui-même un rôle d’un personnage qui prend beaucoup de place. Il est bavard et baveux. Ses commentaires s’inscrivent en note de bas de page. C’est un roman qui a beaucoup, beaucoup de notes de bas de page, 320 ou quelque chose comme ça! »
L’écrivain se fait rassurant : on peut très bien comprendre le roman même si on ne les lit pas. « Mais c’est là-dedans qu’il y a un côté plus irrévérencieux, moqueur. »
L’ajout de notes a été aussi une manière pour l’auteur d’apporter un regard d’autodérision sur ses propres failles. « Des fois, quand je lisais quelque chose que j’avais écrit, je me disais : non, c’est pas bon. Au lieu de juste le corriger, j’essaie de trouver un angle pour me servir de ces lacunes-là pour les rendre drôles. »
« C’est comme si le narrateur n’était pas toujours d’accord avec les choix que l’auteur faisait, pis il tenait à l’expliquer. Moi je suis un peu comme ça dans la vie. À chaque phrase que je prononce, j’aurais le goût des fois d’ouvrir pleins de parenthèses, parce que je trouve que c’est rarement tout noir ou tout blanc », se justifie de nouveau l’écrivain.
François Kearney a adoré son expérience d’écriture et ne s’arrêtera pas là. « C’est pas les idées qui manquent, c’est de savoir sur laquelle je travaille. Ça pourrait être de la poésie, ça pourrait être un autre roman. Ça pourrait être pour la télévision. Tout est ouvert », lance-t-il.
Pour la petite histoire, l’écrivain a approché plusieurs maisons d’édition pour son livre. Lorsqu’il l’a envoyé chez Hurlantes éditrices, il a titré son œuvre en fonction du nom de l’une d’elles, Pénélope Jolicoeur, en se disant « qu’elle trouvera bien un titre ». Non seulement elle a retenu son manuscrit, mais son titre a aussi été conservé!
Un lancement du livre aura lieu le 25 octobre à 17h à la Bibliothèque Laure-Conan, à La Malbaie.
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