Côte de l’Épervier : des citoyens craintifs et un promoteur surpris

Une consultation publique sur le projet de la Côte de l’Épervier s’est tenue mercredi à l’hôtel de ville de La Malbaie, en compagnie du promoteur du développement d’unités locatives et à usages touristiques. Discussions à la fois cordiales et houleuses étaient à l’honneur.

La rencontre s’est déroulée en compagnie des citoyens du secteur et un des promoteurs du projet, Cyril Brouillard. Une partie des membres du conseil municipal de La Malbaie était présent.

Les résidents de la Côte de l’Épervier, et des rues des Carrières et de la Champenoise, sont toutefois ressortis de la consultation avec encore « beaucoup » de craintes face au projet, eux qui n’ont pas voulu s’adresser aux médias régionaux après cette dernière.

Certains ne sont pas passés par quatre chemins et ont indiqué que le promoteur n’était pas le bienvenue avec son développement et qu’il ne pardonnait pas la décision du conseil municipal d’abaisser le taux de résidences touristiques à 7%, plutôt qu’à 5%.

D’autres craignent que le propriétaire des lieux n’ait pas le contrôle en cas de débordement des gens qui loueront les deux potentielles résidences, puisqu’à comparer aux cinq autres résidences touristiques présentes dans le secteur, il ne sera pas présent à proximité.

Étonné

Le promoteur du projet, Cyril Brouillard, s’est dit « surpris » par la réaction des citoyens du secteur. Il croit qu’il y a eu un phénomène de bouche-à-oreille où de fausses informations ont été véhiculées et que ce n’est pas une opposition à deux résidences touristiques, mais plutôt à la totalité du développement.

« On a fait toute une présentation ici au conseil municipal avec les plans, avec les choses qu’on allait faire pour faire un bel endroit et un beau développement », rappelle-t-il. Il ajoute qu’il a passé par l’ensemble des processus, tel que l’étude des sols.

En ce qui a trait à la quiétude, il soutient que les terrains sur lesquelles les résidences touristiques seront construites sont très grands et sont isolés des maisons environnantes. Il est toutefois ouvert à l’idée d’installer des caméras de surveillances ou un système de détection du bruit. « Il y a beaucoup d’options sur la table », convient-il.

D’ici là, la Ville lancera un registre sur lequel la majorité des citoyens de la zone projetée pour le développement devront signer. Un référendum sur la question pourrait ensuite avoir lieu pour déterminer si le nombre de sept maisons touristiques est adéquat pour le secteur.

Le maire Michel Couturier rappelle toutefois que la question est traitée depuis un bon moment, soit par des consultations ou des discussions, et que 7 % des résidences du secteur sont touristiques, comparativement à 25 % pour d’autres secteurs dans la ville.