97,5 % d’enseignants légalement qualifiés dans Charlevoix

Le Centre de services scolaire de Charlevoix (CSSDC) peut s’enorgueillir du faible nombre d’enseignants non légalement qualifiés qu’il a dû embaucher pour combler ses effectifs pour la rentrée scolaire 2024. Ils ne représentent que 2,5 %, soit sept enseignants sur 291.

La directrice générale du CSSDC, Martine Vallée, qualifie à juste titre cette rentrée de « réussie ». « On peut toujours s’améliorer, mais quand je regarde le réseau actuellement, j’ai envie de dire « réussi » puis je lève mon chapeau à l’équipe des ressources humaines et à nos équipes de gestion dans les écoles qui accompagnent le nouveau personnel », explique-t-elle en entrevue.

Celle qui en est à sa 13^e rentrée en tant que directrice générale du CSS (et anciennement de la commission scolaire) vit aussi une fébrilité, mais plus tôt que celle des élèves. « La rentrée dans mon cas se fait au début août, après les vacances, quand on revient et qu’il faut réunir toutes les conditions pour la rentrée, finir d’attacher l’organisation scolaire, le comblement des postes. À partir du 16 août, les signaux étaient bons », confirme-t-elle.

La dg ajoute que « depuis cinq ans, on est passé de 575 à 671 employés au sein de notre organisation. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, c’est vraiment remarquable. » Mais les efforts de recrutement ne doivent pas être délaissés pour autant, principalement pour les remplacements, comme ce fut le cas lors d’une activité le 15 août tenue à La Malbaie.

« On a eu plus de 50 personnes qui se sont présentées à la journée. On n’a pas nécessairement toujours l’adéquation entre le besoin immédiat et les personnes qu’on a reçues, mais on est toujours en train de travailler nos banques de candidature, tenter de recruter en amont pour quand l’enjeu d’absence se présente », précise Martine Vallée.

Le CSSDC n’écarte pas la possibilité de répéter la même expérience dans l’ouest de Charlevoix au cours de l’automne, constatant que la plupart des personnes rencontrées provenaient du secteur est.

La francisation, toujours un défi

Les besoins en francisation de nouveaux arrivants dans la région ont connu un boom depuis un an. « L’année dernière on a accueilli tout près de 70 élèves nouveaux arrivants, on en a 42 qui s’ajoutent cette année, dont la grande majorité sont en francisation », mentionne Martine Vallée.

Le défi reste entier pour servir cette clientèle grandissante, puisqu’on « ne peut pas regrouper tous ces nouveaux arrivants dans un service dans une même école. Pour nous le défi, c’est de déployer le service de francisation là où ces nouveaux arrivants sont. »

La dg du CSSDC constate aussi que les enfants en francisation sont « remarquables. C’est fascinant de voir (leur) capacité à s’intégrer et même il y a des enfants à qui on ne reconduira pas nécessairement les services de francisation à leur deuxième année. »

Le volet de l’éducation des adultes est aussi très sollicité puisqu’environ 150 personnes sont inscrites en francisation cette année. Le service est aussi offert aux entreprises et cette formule s’appliquera cette année à 36 employés.