Un Symposium d’art contemporain sorti de sa zone de confort
La dg du MACBSP, Gabrielle Bouchard, lors de l’ouverture du 42e Symposium international d’art contemporain de Baie-Saint-Paul.
Alors qu’il vient tout juste de s’achever, le 42e Symposium international d’art contemporain de Baie-Saint-Paul marquera peut-être un tournant dans son histoire : rarement est-il autant sorti des quatre murs du musée (ou de l’aréna auparavant) et a été à la rencontre de la communauté que lors de cette édition 2024.
« Ça allait très bien avec la thématique du symposium. Tu sais, un symposium sur l’environnement, si il reste entre quatre murs, on va avoir un petit problème! », lance à la blague Gabrielle Bouchard, directrice générale et conservatrice en chef du Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul.
Résidence de création au boisé du quai, aménagement d’une friche artistique, atelier de création sur les zones inondables… « C’était une année avec beaucoup, beaucoup, beaucoup de tests. On s’est dit : peut-être que le symposium peut prendre davantage sa place dans la ville », poursuit la dg.
La soirée de création près de la rivière du Gouffre, lieu traumatique marqué par les inondations de 2023, aura certainement été un moment marquant du symposium. « On s'(en) est beaucoup, beaucoup fait parler. Il y a beaucoup de gens de la communauté qui y sont allés. Il y a beaucoup de larmes qui se sont versées. Ça a été vraiment un moment magnifique », confie Gabrielle Bouchard.
La directrice générale mentionne que l’initiative a même influencé les artistes du symposium. « Il y en a beaucoup qui ont travaillé autour de la rivière. Tout le monde en est ressorti comme habité. »
Un impact sur la pratique des artistes
La longue durée du symposium (quatre semaines), les échanges avec les visiteurs et l’environnement de Charlevoix semblent aussi avoir eu une influence sur le travail des artistes en résidence. « Il y en a beaucoup qui n’ont pas fait ce qu’ils étaient supposés faire. C’est le fun de voir que le symposium peut venir nourrir les artistes aussi. On le fait pas juste pour le public, pour que les gens rencontrent les artistes, mais pour que ça vienne développer quelque chose dans leur pratique », explique Gabrielle Bouchard.
Elle cite en exemple lagomorphhh, « qui était supposé faire de la sculpture. Finalement iel a fait des teintures naturelles pour faire de la peinture. Alphiya Joncas, qui est une photographe, faisait toujours des collages numériques. Puis là elle a fait ses premiers vrais collages en déchirant des parties (de photos). Mais tout ça reste cohérent (avec le thème). »
Diversifier pour mieux attirer
Concernant l’achalandage de cette 42e édition, Gabrielle Bouchard note qu’au « début, ça a été plus tranquille comparativement à l’année dernière, mais on s’est beaucoup rattrapé dans les deux dernières semaines. On voit que les gens veulent voir les œuvres finies. »
La dg note enfin le musée « a eu un peu moins de visiteurs, mais on s’est rattrapé avec les activités de la placette gratuite. On est allé chercher du monde en ayant d’autres types d’activités. Je pense qu’il faut beaucoup se diversifier », termine-t-elle.
Quelques artistes rencontrés en fin de symposium :
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