Dernière ligne droite pour le Symposium de Baie-Saint-Paul

Après quatre semaines de création, il ne reste que quelques jours au Symposium international d’art contemporain de Baie-Saint-Paul, qui s’achèvera dimanche 25 août. Un symposium où les artistes, embrassant le thème de l’écologie, ont investi la nature environnante.

C’est particulièrement le cas de Jean-François Lettre et Catherine Arsenault, installés en extérieur près du Pavillon Saint-Laurent, à l’entrée du boisé du quai. Le projet « Rivages & Boisés », développé par le Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul, invite à rencontrer les deux artistes voisins, mais travaillant de manière totalement différente.

Avec Forêt désenchantée, l’ébéniste Jean-François Lettre aborde l’effet des perturbations environnementales et plus précisément des feux de forêt, sur l’écosystème forestier. À l’extérieur, l’artiste retravaille une pièce de bois rongée de l’intérieur et permet aux visiteurs de participer à la construction d’une hutte en bois brûlé.

« On se salit tous les mains », dit-il pour résumer le lien qui lie chaque membre de notre société aux feux de forêt. À l’intérieur d’un conteneur aménagé, une installation sollicite tous nos sens par de la fumée, des images et du son traçant l’évolution d’un incendie et de ses conséquences sur un milieu forestier. « Certaines personnes en ressortent assez marquées », ajoute l’artiste des Éboulements.

Originaire de Baie-Comeau, Catherine Arsenault crée Nos rivages, un projet de vidéo d’animation au cours duquel, au fil de la création, elle invite le public à s’intéresser au rapport qu’il entretient avec le Fleuve Saint-Laurent et à se questionner sur ce qu’il évoque et l’attachement qui nous y lie.

Pour donner vie à sa vidéo, elle a filmé le fleuve depuis la traverse de Tadoussac et en reproduit les images en une soixantaine de dessins tracés au crayon de plomb.

Une conférence comme conclusion

La directrice artistique du symposium, Anne Beauchemin, donnera le 24 août à 17h une conférence rétrospective sur le 42^e Symposium, suivie de quelques discours.

« Comment habiter le monde autrement? Question centrale qu’ont explorée les artistes de cette édition. Quelles sont les avenues, les visions, les moyens incarnés dans leurs œuvres? Comment une approche écologique de l’art peut-elle contribuer à modifier notre vision du monde? », questionne-t-elle en préambule.