Le Moulin seigneurial des Éboulements fête ses 30 ans de production artisanale depuis sa restauration en 1992-1993. Le recrutement d’un apprenti-meunier demeure le principal défi d’Héritage canadien du Québec pour entreprendre la phase de transfert de connaissances avec le 12e meunier, Jean-Guy Tremblay.
« L’enjeu numéro un c’est la relève. Jean-Guy a 72 ans. C’est un meunier à l’ancienne, qui fait un peu tout ici. Trouver un profil comme le sien, ce n’est pas possible. Il faut trouver quelqu’un de passionné et idéalement de Charlevoix. Nous avons eu des candidatures de gens qui souhaitaient changer de métier. Mais, une question se posait pour nous, est-ce que la personne restera 30 ans ou seulement six mois ? C’est la difficulté qu’on a. On diffusera des offres d’emplois dans les médias locaux. La Ville et la MRC nous aidera aussi », indique Philippe Monteil, directeur général d’Héritage canadien du Québec.
Héritage canadien du Québec est un OSBL, non gouvernemental et non subventionné. L’organisme est devenu propriétaire du moulin en 1969.
Le moulin seigneurial des Éboulements est le dernier moulin à farine du Québec, qui utilise la force motrice de l’eau à l’année longue. Il fonctionne à 100 % à l’eau, sans électricité, hormis pour l’éclairage et l’habitation du meunier.
« Pour nous, le moulin est très important pour la continuité de l’histoire du site. Cela fait déjà 30 ans que c’est ouvert au public et il importe pour nous de garder la vision et la protection d’un site patrimonial comme celui-ci. Je l’ai visité pour une première fois lorsque j’avais 10 ans avec mon grand-père et le moulin ne fonctionnait pas. Je n’avais pas compris à l’époque pourquoi mon grand-père tenait à restaurer cette salle sombre et humide. Maintenant, je le sais et c’est un de nos plus beaux sites à préserver », commente le président d’Héritage canadien du Québec, John Molson.
Des travaux de restauration devront être réalisés. « On devra refaire le pont en bois cet automne. Il faudra aussi terminer le bas du barrage et la grande roue à l’intérieur a aussi besoin d’être restaurés. On peut attendre encore un peu, mais il faudra prévoir ses travaux », explique le meunier Jean-Guy Tremblay.
Pour le maire des Éboulements, « ce site est unique et on veut le préserver dans son intégrité. On devra s’adapter aux normes environnementales dans les prochaines années. Il faudra aussi trouver un 13e meunier, mais j’ai bon espoir qu’on y arrivera pour poursuivre sa mission », conclut Emmanuel Deschênes.
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