Les commerçants insulaires ont retrouvé un semblant de vie normale depuis le retour du service de Traversiers, sans un contexte de grève. Un nouveau risque de débrayage plane toutefois sur leurs têtes.
Les chiffres ont été loin d’être réjouissants pendant la grève pour les différents commerces d’Éric Desgagnés, lui qui est co-propriétaire de la Cidrerie et Vergers Pedneault et la Microbrasserie L’Étale. « Durant la première semaine de la construction, on peut servir entre 150 et 170 personnes. Là, on en servait environ 40 », mentionne M. Desgagnés.
Depuis, les chiffres sont un peu plus encourageants. « On vire à peu près, dans notre cas pour nos commerces, en général à 80 % de ce qu’on fait habituellement depuis les trois dernières années », indique-t-il.
Même constat pour la copropriétaire de Fabrique de l’Isle, Carol-Anne Pedneault. « La grève s’est fait ressentir, mais les visiteurs se sont aussi adaptés en demeurant à L’Isle pendant de plus longs séjours », a-t-elle constaté.
« Ceux qui ne sont pas venus durant la grève, ce sont les passants, estime également Éric Desgagnés. On a encore le ressac de la vague causée par la grève. Les gens nous appellent encore pour savoir s’il y a la grève, alors qu’il n’y en a pas pour l’instant. »
« Épée de Damoclès »
Le risque d’une nouvelle grève plane actuellement sur la tête des insulaires. Selon nos informations, un vote pour une grève générale illimitée serait effectué à la mi-août.
Un scénario qui serait « catastrophique » pour l’économie de L’Isle-aux-Coudres, mais aussi pour l’ensemble de la région, selon Éric Desgagnés. « Quelqu’un qui vient de Charlevoix avec sa Fifth Wheel, il va arrêter pour faire le plein ou manger à Baie-Saint-Paul, par exemple. […] S’il décide d’aller en Estrie au lieu de venir à L’Isle-aux-Coudres, Charlevoix l’a perdu cette année et il ne passera pas deux fois. »
Il ajoute que ce n’est pas seulement L’Isle-aux-Coudres qui est touché par ces grèves, mais aussi à Matane ou encore à Tadoussac. « Partout où il y a un bateau présentement, il y a une baisse d’achalandage. Réveillez-vous, ça fait près de 19 mois que le conflit dure », insiste-t-il.
C’est pour cette raison qu’il presse la partie patronale à « s’assoir à une table et à négocier ». « À un moment donné, il faudrait que quelqu’un mette son pied-à-terre et dise à la STQ : “règle tes problèmes” », conclut Éric Desgagnés.
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