Chloé Lucie Desnouveaux, la céramiste qui surprend

L’artiste céramiste Chloé Lucie Desnouveaux est descendue de ses montagnes pour prendre pignon sur rue une dizaine de jours au centre-ville de Baie-Saint-Paul. Une occasion pour elle de présenter ses dernières créations tout en initiant touristes et locaux à l’art de sculpter la terre.

Alors qu’elle travaille habituellement chez elle, à son atelier de La Terrière, l’artiste est passée du rang Saint-Jean-Baptiste, à Saint-Urbain, à la rue du même nom, artère la plus réputée de Baie-Saint-Paul. Elle y a investi de manière éphémère l’ancien local de Charlevoix Pure Laine, en formule « pop-up ».

« J’ai pu avoir ces 10 jours-là en plein cœur de l’été sur la rue Saint-Jean-Baptiste. Ma première idée était de présenter mon nouveau travail, les recherches récentes avec mon four à bois, toute mon exploration avec les matières locales », explique Chloé Lucie Desnouveaux.

Avec près de 20 ans de pratique, la céramiste se considère « de la famille des très hautes températures ». Elle travaille surtout la porcelaine et le grès et a un faible pour les matières de sa région. « Il faut que je sois maligne quand j’intègre les matières locales, parce qu’il y en a beaucoup qui vont venir fondre à ces températures-là, notamment l’argile. »

L’artiste va donc intégrer dans des matières de base, des corps argileux, ces petites touches charlevoisiennes. « Je trouve qu’on a les nuances du territoire, que ce soit par les couleurs, par les reliefs, par les textures. Je vais avoir beaucoup plus d’impuretés, beaucoup plus de choses qui vont venir créer une identité à l’œuvre. »

L’artiste en profite aussi pour partager son savoir-faire lors d’ateliers organisés chaque jour. « C’est vraiment une initiation estivale, qui va avec l’idée du pop-up. On effleure seulement une partie du métier, la plus amusante : le tour. »

Même si elle laisse ses élèves d’un jour créer selon leur inspiration, Chloé Lucie Desnouveaux a apporté quelques minéraux des environs, comme des ilménites ou des micas, pour agrémenter leurs explorations artistiques.

Les ateliers attirent autant les touristes que des résidents de Charlevoix – qui bénéficient d’un tarif réduit – et seront donnés jusqu’à la fin de l’événement, soit le 11 août.

L’artiste serait-elle prête à renouveler l’expérience? « Oui, sous un autre modèle, parce que c’est ça que j’aime aussi, les modèles différents, faire des choses qui vont surprendre le monde. Je suis une créative et ça, c’est aussi dans mon modèle d’affaires. »