Symposium de Baie-Saint-Paul : l’écologie au cœur même des pratiques

Par Jean-Baptiste Levêque 8:00 AM - 7 août 2024
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L’œuvre « En suspension », de Geneviève Rocher et Éric Filteau, comporte une sculpture faite de mycélium, un matériau naturel qui peut remplacer le plastique.

Un thème vaste et actuel guide le 42e Symposium international d’art contemporain de Baie-Saint-Paul : l’environnement. Si la manière de l’aborder diffère totalement d’un artiste à l’autre, tous ont en commun d’adopter une approche écologique dans leur travail de création.

« Les artistes ont un souci écologique depuis plusieurs décennies », constate Anne Beauchemin, directrice artistique du Symposium. Selon elle, beaucoup d’entre eux abandonnent tous les matériaux qui ne sont pas d’origine naturelle ou recyclée.

L’œuvre En suspension, de Geneviève Rocher et Éric Filteau, qui orne la salle principale du Symposium, en témoigne. Elle comporte une sculpture faite de mycélium, la racine du champignon. « C’est un matériau très léger, imperméable, qui peut remplacer le plastique », note Anne Beauchemin..

L’intérêt pour les questions environnementales chez les artistes est manifeste. « On a reçu 234 dossiers de candidature pour le Symposium, c’est beaucoup plus que d’habitude », mentionne la directrice artistique, qui remarque aussi qu’il y a de plus en plus d’événements artistiques liés à l’environnement au Québec.

Anne Beauchemin croit que l’art prend sa place en parallèle du discours scientifique. « Les artistes ont une approche faite de sensibilité, d’imagination », mais avec un but commun aux scientifiques : « On ne peut pas continuer de tout détruire ».

Voici un tour d’horizon des 12 artistes en résidences :