Symposium de Baie-Saint-Paul : tour d’horizon des 12 résidents
L’artiste Andréanne le. Hudon peint une grande toile qui s’inspire de végétaux récoltés dans son environnement.
Les artistes en résidence au Symposium international d’art contemporain de Baie-Saint-Paul ont débuté leurs recherches et créations depuis déjà une dizaine de jours. 12 artistes et autant d’approches différentes sur le thème « Art et environnement », dont voici un tour d’horizon.
Adam Basanta (Montréal, originaire d’Israël) : il réalise des briques imposantes à partir de matériaux compactés (carton, canettes, etc.) pour réaliser un monument, considéré comme le symbole des valeurs d’une époque. Il fait écho au recyclage, valeur bien adoptée par notre société, mais aussi à la surconsommation, encore trop présente.
Gilberto Esparza (Mexique) : son projet, Symbiont Island, est une structure reliant de petites constructions flottantes. Avec des biofiltres et l’ensemencement des graines, elle vise à dépolluer le plan d’eau environnant.
Atsuhide Ito (Angleterre, originaire du Japon) : l’artiste a marché au printemps entre Nagasaki et Hiroshima, deux villes japonaises détruites par un bombardement atomique en 1945. À l’aide de données de radiations nucléaires prélevées durant sa marche, il active des sculptures cinétiques afin de rendre perceptible des éléments invisibles.
lagomorphhh (Calgary) : artiste queer, iel utilise des matériaux à partir de la nature et donne une forme symbolique à des histoires sur notre perception des changements climatiques. Il en résultera une œuvre collective bâtie à partir des témoignages de gens d’ici.
Andréanne le. Hudon (Saint-Urbain) : cette artiste Charlevoisienne travaille avec des végétaux, ramassés en majorité sur sa propre terre, qu’elle a placé dans son atelier pour inspirer la peinture d’un grand tableau. Elle souhaite valoriser le végétal pour lui-même, offrir une autre sphère à sa représentation.
François Quévillon (Montréal) : l’artiste multidisciplinaire récolte actuellement des données sur la rivière du Gouffre afin de monter une installation vidéo qui s’intéresse à l’érosion.
Jeremy Herndl (Victoria) : il peint de façon pittoresque la trace humaine dans la nature et s’intéresse à l’impact de l’un sur l’autre.
Rudy Nzongo Kumbu (République Démocratique du Congo) : il a apporté de son pays un matériau particulier, des brindilles de palmier, dont il se sert pour créer une fresque à mi-chemin entre la peinture et la sculpture. La démarche s’inscrit dans un désir d’harmonie avec son propre environnement.
Alphiya Joncas (Îles-de-la-Madeleine) : elle explore des paysages mis de côté, loin des centres d’intérêt touristique. Elle s’attarde aux détails, aux textures, aux formes. Les photographies qu’elle y prend deviennent son matériel de base pour recréer des impressions sur papier et sur textile.
Elisabeth Perrault (Montréal) : artiste en textile et en sculpture, elle joue sur la symbolique de la femme et de la nature, qui ont toutes deux subi les patriarcat. L’art n’y fait pas abstraction, et elle s’inspire notamment de la toile Ophélie de Millais représentant une femme noyée.
Lorraine Simms (Montréal) : elle s’intéresse aux animaux en voie de disparition. Elle dessine des crânes, comme celui d’un béluga, en les révélant sous un aspect fantomatique, un procédé évocateur pour toucher l’imaginaire.
Léa Boudreau (Montréal) : cette artiste musicale et sonore crée de petites machines, à partir de jouets électroniques, en jouant avec l’ambiguïté des machines et des êtres vivants. Ces objets fonctionnent à l’énergie solaire et sont donc dépendants de l’énergie qui nous entoure.
On peut voir les artistes à l’œuvre jusqu’au 25 août, du mercredi au dimanche. La directrice artistique, Anne Beauchemin, qui a guidé la visite du Charlevoisien, invite bien sûr à prendre le temps de regarder leurs œuvres, mais aussi à lire sur leur démarche artistique pour mieux les apprécier.
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