La saga du Havre Musical laisse des traces

Par Jean-Baptiste Levêque 4:58 AM - 5 août 2024
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Havre musical Islet

Le Havre musical de l’Islet présente une trentaine de concerts durant l’été. Photo courtoisie

Même si le propriétaire du Havre Musical de L’Islet, Guy St-Onge, collaborera avec la Municipalité de L’Isle-aux-Coudres face aux plaintes déposées à son endroit, il n’en demeure pas moins blessé et marqué par les événements des dernières semaines.

« Ils ont admis qu’ils auraient dû appeler », lance le propriétaire en revenant sur sa rencontre de la semaine dernière avec des représentants de la municipalité. Le musicien de carrière, qui organise des spectacles en plein air sur sa propriété de l’Isle, fait ainsi référence au fait que la ville n’ait pas pris la peine de le joindre avant d’émettre un avis public à la suite de deux plaintes.

Guy St-Onge déplore aussi que ces plaintes été déposées par ses voisins sans qu’il lui aient parlé du problème avant. En allant les interroger plus tard, il se serait fait répondre : « on n’est plus capable. La musique nous tape sur les nerfs, ça sonne comme le cul ».

« On fait des concerts depuis 10 ans, on n’a jamais eu de problème », constate M. St-Onge. « Je me sens un peu trahi, sur la défensive. C’est difficile à prendre. »

Le musicien professionnel s’est aussi senti insulté lorsqu’on lui a demandé de réduire les représentations du mois d’août en enlevant les siennes et en gardant seulement celles des « experts ». Retirer des spectacles signifie en outre une perte de revenus pour l’entreprise qui a déjà « perdu 22 000 $ à cause des traversiers ».

Cette histoire laisse également des traces dans les rangs de la municipalité. Le 2 août, Guy St-Onge a écrit une lettre mentionnant son erreur d’avoir nommé Pamela Harvey, directrice de la Municipalité, comme destinataire de sa pétition pour la sauvegarde des concerts. « Ça lui a causé du tort, ça m’a fait de la peine de savoir ça », reconnait-il.

Alors que sa pétition a récolté plus de 5 400 signatures et que les commentaires de soutien se multiplient sur les réseaux sociaux, Guy St-Onge semble amer quand il conclut : « Je vais faire en sorte que je ne sois pas une nuisance pour deux personnes. »