JO: Biles obtient l’argent au sol, rejoint Caslavska avec 11 médailles en gymnastique

Simone Biles n’a peut-être pas terminé ses Jeux olympiques de Paris avec une médaille d’or tant espérée au sol, il n’en reste pas moins qu’elle a accompli un autre exploit remarquable en clôture du programme de gymnastique artistique lundi.

Biles a obtenu la médaille d’argent en finale au sol, après avoir commis quelques erreurs coûteuses pendant sa routine. La Brésilienne Rebeca Andrade est devenue la première gymnaste de son pays à triompher au sol dans une épreuve d’envergure, après avoir obtenu un pointage de 14,166 en finale. Elle a devancé Biles, à 14,133.

«Je ne pourrais être plus fière de moi, a déclaré Biles après la compétition. J’ai 27 ans et je termine ces Jeux olympiques avec quatre médailles de plus à ajouter à ma collection. C’est difficile d’être déçue.»

De son côté, l’Américaine Jordan Chiles, une amie de Biles, a mérité le bronze.

Bien qu’elle ne soit plus invaincue lors de l’exercice au sol individuel, une séquence irrésistible qui a commencé avec sa victoire aux Jeux de Rio de Janeiro en 2016, Biles peut dire «mission accomplie».

Celle que plusieurs considèrent comme la plus grande gymnaste de l’histoire olympique n’était pas au sommet de son art lors de sa routine au son des chansons des chanteuses pop américaines Taylor Swift et Beyoncé.

Elle a tout de même porté sa récolte à quatre médailles à Paris, dont l’or à la compétition par équipes, au concours complet et à la table de saut, en plus de sa médaille d’argent dans sa spécialité — l’exercice au sol.

Ce résultat lui a tout de même permis de rejoindre la Tchécoslovaque Vera Caslavska pour le deuxième plus grand nombre de médailles par une gymnaste aux Jeux olympiques (11), derrière les 18 de la légendaire gymnaste de l’Union soviétique Larisa Latynina.

Ce pourrait être la dernière compétition de Biles aux Jeux olympiques en carrière. Biles a donc décroché 11 médailles en carrière jusqu’ici aux JO, dont sept d’or.

Biles est demeurée très discrète quant à son avenir au-delà des Jeux de Paris, mais elle n’a pas complètement exclu un éventuel retour à la compétition lors des Jeux olympiques de Los Angeles en 2028.

«Il ne faut jamais dire jamais, a évoqué Biles après avoir décroché son deuxième titre olympique à la table de saut samedi. Les prochains Jeux olympiques seront à la maison. On ne sait jamais. Je commence à être très vieille.»

Un peu plus tôt lundi, Biles n’a pu décrocher de médaille à la poutre.

La gymnaste étoile américaine a glissé et chuté de l’appareil à la fin de sa routine en finale individuelle à la poutre aux Jeux olympiques de Paris, lundi, l’empêchant ainsi d’étoffer sa récolte de deux médailles de bronze acquises dans cette épreuve aux Jeux de Rio en 2016 et de Tokyo en 2021.

Vêtue d’une combinaison bleue et blanche sertie de plus de 5000 diamants, Biles a perdu pied après avoir effectué plus de la moitié de sa routine. L’athlète âgée de 27 ans a chuté et s’est retrouvée sur le matelas, provoquant un énorme «ohhhhh!» en choeur des milliers de spectateurs — parmi lesquels se trouvait notamment l’ex-quart étoile de la NFL Tom Brady — à l’Aréna de Bercy.

Biles a reçu une note de 13,100, à égalité en quatrième place avec sa coéquipière américaine Sunisa Lee.

L’attente a été longue avant la diffusion de son pointage. À un certain moment, Biles a levé les yeux vers le plafond de l’amphithéâtre en sachant très bien que ses chances de grimper sur le podium venaient de s’envoler.

L’Italienne Alice D’Amato a remporté la compétition avec 14,366 points. La Chinoise Zhou Yaqin a terminé en deuxième place avec une récolte de 14,100 points, suivie d’une autre Italienne, Manila Esposito. L’Italie, qui avait terminé deuxième derrière les États-Unis lors du concours par équipes, n’avait jamais obtenu de médaille dans l’épreuve individuelle à la poutre auparavant.

Biles a abouti au cinquième rang en compagnie de Lee, dont les espoirs de médaille d’or à la poutre individuelle se sont envolés après qu’elle eut été victime d’une chute vers le milieu de sa routine, un peu comme l’a fait Biles quelques minutes plus tard.

Lee, qui est âgée de 21 ans, quittera néanmoins Paris avec trois médailles, quelques mois seulement après que sa carrière en gymnastique ait failli dérailler en raison de deux maladies chroniques aux reins.

Zou Jingyuan défend son titre aux barres parallèles

Du côté masculin, le Chinois Zou Jingyuan a frôlé la perfection lundi, en route vers la défense de son titre dans l’épreuve individuelle aux barres parallèles à l’occasion de la dernière journée du programme de gymnastique aux Jeux de Paris.

Il s’agissait de la troisième médaille de Zou dans la capitale française, après que ses coéquipiers et lui eurent terminé au deuxième rang de l’épreuve par équipes derrière le Japon. Il a aussi gagné la médaille d’argent aux anneaux.

Zou, qui est aussi triple champion du monde aux barres parallèles, a devancé l’Ukrainien Illia Kovtun. Le Japonais Shinnosuke Oka, le champion du concours complet, a complété le podium.

Zou est ainsi devenu le premier gymnaste masculin à défendre son titre olympique aux barres parallèles depuis le Japonais Sawao Kato aux Jeux olympiques de Montréal en 1976.

Oka a conclu son aventure olympique en décrochant l’or à la barre fixe, sa troisième aux Jeux olympiques de Paris.

L’ancien champion du monde junior dont la carrière a été mise sur la glace à la suite d’une importante blessure à un genou il y a deux ans a devancé en finale le Colombien Angel Barajas. Les deux athlètes ont abouti à égalité en première place à 14,533 points, mais Oka a été déclaré le vainqueur en raison de sa note supérieure pour l’exécution.

La compétition à la barre fixe était très serrée. Derrière Oka et Barajas — qui a offert une première médaille à son pays en gymnastique —, le Chinois Zhang Boheng et le Taïwanais Tang Chia-Hung se sont partagé la médaille de bronze avec un pointage de 13,966 points, et une note identique au chapitre de l’exécution.

– Par Will Graves et Samuel Pétrequin, The Associated Press