Mise en conformité obligatoire pour les campeurs des ZEC dès la fin août
L'entrée de la ZEC du Lac-au-Sable.
Le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) mettra fin le 31 août à sa période de sursis afin de rendre conforme les équipements et accessoires au nouveau règlement sur les zones d’exploitation contrôlée (ZEC).
Les campeurs dans les ZEC devront donc mettre aux normes leurs équipements en respectant le nouveau règlement du ministère étant d’avoir des installations mobiles, temporaires et non attachées au sol. Ils devront donc retirer des composantes ajoutées à leur installation, telles qu’un toit sur une roulotte, une rallonge, ou encore de l’isolation.
Les premiers pourparlers derrière ce règlement avaient débuté en 2017 avec les propriétaires d’équipements. Ces derniers avaient cinq ans pour être aux normes. Le ministère a par la suite prolongé de deux ans la durée de mise en conformité.
« On n’a pas vraiment le choix de se conformer puisque ce sont, à la base, des terres publiques, donc c’est le ministère qui décide », mentionne le directeur général de la ZEC du Lac-au-Sable, Mario Tremblay, dans un entretien au Charlevoisien.
Des villégiateurs déçus
Alain Boucher détient un équipement de la sorte dans la ZEC du Lac-au-Sable. Comme près d’une soixantaine de campeurs à cet endroit, il s’est équipé d’un toit et d’isolation sur son équipement récréatif pour protéger son installation de l’hiver, notamment. « Je viens seulement quelques fois pour déneiger, sans plus. […] On ne reste pas durant quatre saisons », dit-il au bout du fil.
Ce dernier dénonce le fait qu’il devra vraisemblablement démanteler les fruits de son travail. Il se questionne surtout pourquoi il devra retirer ces protections après 14 ans à habiter les lieux. « On se fait considérer comme des squatteurs. […] On a demandé les permis à l’époque et on paye nos taxes, ainsi qu’un bail pour venir ici », rappelle-t-il.
L’ajout d’un tel équipement représente aussi un investissement important pour les campeurs. « Pour un de mes voisins, ces travaux lui avaient coûté près de 24 000 $ », affirme M. Boucher.
Ce dernier a entrepris des démarches auprès de la MRC de Charlevoix-Est pour que le nouveau règlement ne soit pas appliqué. « On nous a dit que c’est des terres de la couronne, donc qu’il ne pouvait rien faire », mentionne-t-il. Une demande a également été acheminée du côté de la municipalité de L’Anse-Saint-Jean, puisqu’une partie de la ZEC est sur son territoire. Il attend des réponses au courant des prochains jours.
Ce n’est pas d’hier que le sujet cause des remous dans la région. En 2017, une manifestation regroupant des propriétaires d’équipements sur la ZEC des Martes avait entre autres perturbé la circulation sur la route 381 pour dénoncer la mise en vigueur de cette réglementation.
Au moment d’écrire ces lignes, le MELCCFP a seulement formulé un accusé de réception aux demandes du Charlevoisien à ce sujet.
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