Le COC envisage aller en appel à la suite de la sanction contre l’équipe canadienne

Par Gregory Strong, La Presse Canadienne 5:50 PM - 27 juillet 2024
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Beverly Priestman prend des photos sur le terrain du stade Geoffroy-Guichard en vue des Jeux olympiques de Paris, le 23 juillet 2024. (AP Photo/Silvia Izquierdo)

Le Comité olympique canadien a annoncé qu’il «explorait ses droits liés à un appel» à la suite de la décision de la FIFA de retirer six points de classement à l’équipe canadienne de soccer féminin, samedi, en lien avec le scandale d’espionnage aux Jeux olympiques de Paris.

L’instance dirigeante du sport a également annoncé que Soccer Canada se verrait infliger une amende de 313 000 dollars canadiens et que trois entraîneurs, dont l’entraîneuse-chef Bev Priestman, seraient bannis pendant un an chacun.

Deux entraîneurs adjoints ont été surpris en train d’utiliser des drones pour espionner les entraînements de la Nouvelle-Zélande avant que les deux équipes ne jouent leur premier match jeudi dernier, qui s’est terminé par une victoire 2-1 du Canada. 

Soccer Canada a été tenu responsable de ne pas avoir veillé à ce que son personnel respecte les règles du tournoi.

«Nous sommes extrêmement déçus pour les athlètes de l’équipe olympique canadienne féminine de soccer puisque dans notre compréhension de la situation, elles n’ont rien à voir avec cette affaire», a déclaré David Shoemaker, chef de la direction et secrétaire général du COC.

«En soutien des athlètes et de concert avec Soccer Canada, nous explorons nos droits liés à un appel relativement à la déduction de six points imposée à ce tournoi olympique.»

Priestman, qui a mené le Canada à la médaille d’or olympique à Tokyo en 2021, avait déjà été suspendue par la fédération nationale et retirée du tournoi olympique.

«Soccer Canada est déçu des effets de la décision de la Commission de discipline de la FIFA sur nos athlètes», a commenté Kevin Blue, chef de la direction et secrétaire général de Soccer Canada.

«Nous explorons la possibilité de porter la cause en appel sur la base que cette décision est excessivement punitive pour les joueuses d’Équipe Canada, qui n’étaient pas impliquées dans les gestes reprochés qui sont allés à l’encontre de l’éthique.»

La décision de la FIFA a été rendue après que l’équipe canadienne eut terminé sa séance d’entraînement en fin d’après-midi au Stade Auguste Dury avant le match de dimanche contre la France, pays hôte.

À la fin de la séance, l’entraîneur en chef par intérim, Andy Spence, a évoqué les difficultés rencontrées par l’équipe au cours de la semaine écoulée.

«Il est évident que ce qui s’est passé a été très malheureux et difficile», a-t-il souligné. «Pour cela, je pense que c’est l’occasion pour nous de dire que cela ne correspond pas personnellement à ce en quoi je crois, à ce en quoi croit Soccer Canada, aux valeurs auxquelles nous croyons et auxquelles croit l’équipe, et que je n’ai pas participé à cela.

«Je pense que maintenant toute mon énergie et toute ma concentration doivent être consacrées à pousser l’équipe et à l’aider à aller de l’avant.»

Les entraîneurs et Soccer Canada peuvent contester leurs sanctions devant le tribunal olympique spécial du Tribunal arbitral du sport à Paris. Ce tribunal a été mis en place pour les audiences et les verdicts urgents lors des Jeux olympiques.

La déduction de points, si elle est confirmée par les juges du TAS, n’élimine pas le Canada du tournoi. 

Cela pourrait signifier que l’équipe doit gagner ses trois matchs du groupe A et espérer se qualifier avec trois points, probablement en tant que deuxième au classement.

La FIFA a accéléré sa propre procédure disciplinaire en demandant à ses juges d’appel de traiter l’affaire. Les juges de la FIFA ont estimé que Priestman et ses deux assistants «ont tous été jugés responsables d’un comportement offensant et d’une violation des principes du fair-play».

Comme Priestman, l’analyste de l’équipe Joseph Lombardi et l’entraîneuse-adjointe Jasmine Mander ont été suspendus de toute activité liée au football pendant un an.

Soccer Canada a été jugé responsable de ne pas avoir respecté les règlements applicables de la FIFA, selon le communiqué, en ce qui concerne son incapacité à s’assurer que les officiels participant au tournoi respectent l’interdiction de faire voler des drones au-dessus des sites d’entraînement.

Le Canada doit jouer son dernier match de groupe mercredi contre la Colombie à Nice.