Remise à l’eau des saumons : pas une surprise pour l’ACVG et Saumon Rivière Malbaie

Par Victor Carré 11:32 AM - 24 juillet 2024 Initiative de journalisme local
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Saumon Rivière Malbaie est contre le prélèvement d'une quarantaine de saumons dans le but d'ensemencer d'autres rivières. Photo archives

Le constat est unanime. La remise à l’eau obligatoire des grands et petits saumons est loin d’être une surprise auprès des associations de pêche au saumon de la région.

« On s’attendait à ça », mentionne d’emblée le président de Saumon Rivière Malbaie, Marc-André Lussier. Les montaisons ne sont pas présentes depuis le début de la saison, malgré le bon débit de la rivière ainsi que sa température.

Cette année, seulement 53 grands saumons et 20 petits saumons ont été capturés dans la rivière Malbaie. À pareille date l’an dernier, c’était plutôt 311 grands saumons et 26 petits saumons qui avaient été pêchés sur le même cours d’eau. « Le trois quarts des grands saumons de la rivière sont des femelles et il y a plus de mâles que de femelle chez les petits. […] On constate un déséquilibre », explique-t-il.

M. Lussier estime cependant que c’était la bonne décision à prendre. « Ça s’inscrit directement dans notre mission d’assumer la pérennité du saumon dans la rivière », rappelle-t-il.

Même constat sur la Gouffre

« Fallait s’y attendre. Pour la protection de la ressource et pour être capable de redonner au suivant, nous étions rendus là », a réagi de son côté le président de l’Association de conservation de la Vallée du Gouffre (ACVG), Benoît Bouchard.

Aucun pêcheur au saumon ne vous dira que c’est une bonne saison au Québec, même si la Gouffre s’en est bien tirée dans les premières semaines. Le nombre de pêcheurs avait déjà diminué à preuve les 100 jours/pêche de moins que l’an dernier à pareille date.

« La remise à l’eau, c’est une tendance forte dans l’industrie. Je ne crois pas que cette mesure freinera les adeptes », croit M. Bouchard.

Quant à la situation financière de l’organisme, lourdement hypothéquée par les inondations de mai 2023, le président admet que « c’est fragile. On est en retard avec l’an passé. Nous n’aurons pas le choix de couper à des endroits. On pourrait réduire des heures de services, illustre-t-il, sans pour autant donner des précisions.