Michael Pilote a arpenté les rues de sa ville tout au long de la fin de semaine avec son chapeau de festivalier. Mais le maire n’était jamais bien loin… Et si ce qu’il a vu lui a beaucoup plu, il partage les questionnements de l’organisation. Faut-il continuer de croître ou harnacher la bête pour maintenir l’expérience festivalière si particulière au Festif!?
« How much is too much? » La réponse viendra peut-être… des systèmes d’aqueduc et d’égout de la Ville. « Desfois, c’est pas juste une question de vouloir, mais aussi une question de moyen! Nos infrastructures ne sont pas conçues pour accueillir 100 000 personnes. On a vu les réseaux s’approcher de leurs capacités maximales en fin de semaine », illustre Michael Pilote.
L’infirmier de formation a aussi une conscience accrue des risques au chapitre des services d’urgence. « C’était difficile pour les véhicules d’urgence de circuler dans certains secteurs, parce qu’il y avait énormément de voitures stationnées partout, même si on ouvert des stationnements supplémentaires sur le site de l’ancien hôpital… »
La foule s’est bien comportée, estime-t-il. «Je pense que l’attitude des festivaliers est généralement très bien, selon les données préliminaires. »
La Ville est partenaire du Festif! à plusieurs égards. Outre un financement de 35 000$, plusieurs dizaines de milliers de dollars sont octroyés en temps et services des équipes municipales. « On paie une partie des agents de circulation, on a des pompiers supplémentaires, des effectifs bonifiés», illustre-t-il.
Le maire Pilote dresse un bilan positif de l’événement qui met Baie-Saint-Paul sur la carte. « On a quand même eu plusieurs bons coups! La fluidité dans la circulation était mieux que par les éditions passées, la ville est très propre au niveau des matières résiduelles. Chaque matin, on voyait des bénévoles qui faisaient du ménage. Et c’est un événement pour tous! J’ai vu autant des aînés que des enfants avoir du fun en fin de semaine! », lance celui qui souhaite déboulonner un mythe tenace. «C’est pas vrai que « Le Festif!, c’est juste pour les jeunes! », et on en a encore eu la preuve cette année. »
Il a particulièrement aimé l’Hommage à Karl Tremblay, des Cowboys fringants. « À vue de nez je dirais qu’il y avait 2000 personnes devant l’église. De voir les Mara Tremblay, Yves Lambert chanter des Cowboys, c’était de toute beauté. »
Sauver son âme
Dès septembre, des réunions sont prévues avec l’équipe du Festif! pour planifier la suite. Il estime d’emblée qu’il ne sera pas possible de doubler la capacité d’accueil actuel. «En bout de ligne ,il faut être capable de bien les desservir, ces gens-là! »
Et ne pas dénaturer l’événement.
« Pour la croissance, il faut voir jusqu’où on est capable d’aller si on veut garder le cachet du Festif!, un festival à dimension humaine. Mais je dis pas non, je suis un festivalier et j’adore le Festif! Il n’y a pas une journée où je ne suis pas allé et je suis tellement fier de mes citoyens, de notre ville! »
Si certains rechignent sur le bruit, le maire leur rappelle ceci. « La qualité de vie, ça va dans les deux sens. Les gens qui veulent une ambiance comme au Festif!, ils l’ont pendant 3 jours. Les autres qui sont ici pour le calme, il leur reste 362 jours dans l’année! », lance-t-il avec un sourire. L
Grosso modo, il ne souhaite pas «mettre un couvercle sur l’événement ». « Mais il va bien falloir analyser la question et jusqu’où on peut aller. On a l’acceptabilité sociale, il faut la maintenir. »
On aura le temps d’y travailler avant le retour du Festif!, annoncé du 17 au 20 juillet 2025.
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