Ça sonnait sans arrêt

Par Dave Kidd 5:00 AM - 22 juillet 2024
Temps de lecture :

Dominic Marcotte est superviseur à la Coopérative des techniciens ambulanciers du Québec.

Passer 4 heures avec les paramédics  de la Coopérative des techniciens ambulanciers du Québec a permis de bien comprendre leurs enjeux au travail pendant le Festif!  

Aussitôt assis dans le véhicule du superviseur, on décolle pour une séquence de six appels en un peu plus de 90 minutes!

Je vais dévoiler le punch en partant : il n’y a pas eu de réanimation ou de polytraumatisés. Les cas traités étaient principalement des intoxications volontaires à l’alcool. Pas de geste héroïque de la part des professionnels du préhospitalier, mais des interventions qui font clairement la différence.

Les paramédcs Alicia Lacoste et Marie-Soleil Anctil planifient la soirée avec le superviseur

Vendredi vers 21h, je rejoins le superviseur qui est en devoir de 16 h à 4h. Dominic Marcotte avait déjà discuté avec ses collègues sur le terrain pour passer en revue le plan de match. Il avait aussi fait le point avec le Service incendie, les policiers et les organisateurs.

Faire le point ça veut dire entre autres parler des enjeux relatifs à la circulation. Sur certaines rues, il ne devait pas y avoir plus de 2 pouces de libre entre l’ambulance qui passait et les véhicules stationnés.

La première intervention a été attrapée sur le « fly » comme on dit. Nous étions à 100 mètres des lieux lorsque l’appel est entré.

À notre arrivée, deux membres de l’Ambulance Saint-Jean, des agents de sécurité du Festif! et de Maison Mère sont au chevet d’une jeune femme dans la vingtaine. Le mélange alcool et jujube au pot a eu un effet autre que celui anticipé. Finalement, ce sont deux personnes qui sont transportées pour les mêmes maux.

Moins d’une heure plus tard, vite à la Scène Desjardins pour un présumé cas d’intoxication. La mission est annulée.

Pendant qu’on rembarque dans le véhicule, les paramédics sont demandés pour une chute à vélo sur la Saint-Jean-Baptiste. Les premiers renseignements font état d’un saignement grave au niveau de la tête. Plusieurs policiers sont déjà sur place avec la victime. Heureusement, la cycliste n’a pas subi de blessures graves. Elle est tout de même conduite à l’hôpital.

Pendant qu’il range son matériel, le superviseur Dominic Marcotte voit une femme arrivée et demander son aide. Elle s’est blessée à un bras en chutant d’une trottinette électrique d’après son explication « joyeuse et un peu pompette ».

10 minutes plus tard, c’est au Parvis que les paramédics doivent intervenir. Un homme s’est blessé à la tête. Il était avec l’Ambulance Saint-Jean et a été confié aux paramédics. Se frayer un chemin pour arriver derrière les installations aura presque été plus long que la prise en charge du patient.

Les deux derniers appels concernent un homme qui a chuté de sa hauteur et un ado qui a visiblement trop consommé d’alcool.

Des appels de routine dans un événement du genre diront des paramédics qui ont été au travail durant un Festif!

Le court moment passé avec le superviseur du service ambulancier m’a aussi permis de comprendre que l’ajout de véhicules et de paramédics à vélo était nécessaire pour répondre adéquatement aux situations d’urgence dans le contexte d’un achalandage monstre sur un si petit territoire.