Parc de la Côte-de-Charlevoix : oui, mais

Par Victor Carré 10:33 PM - 10 juillet 2024 Initiative de journalisme local
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Les citoyens de Saint-Siméon et des environs ont pu poser leurs questions au chargés de projet du futur Parc national de la Côte-de-Charlevoix.

La création du parc de la Côte-de-Charlevoix a reçu un accueil plutôt favorable de la part de la population de Saint-Siméon. Plusieurs citoyens étaient présents mercredi soir pour poser leurs questions aux chargés de projet.

La soixantaine de citoyens présents au Centre Communautaire Raymond-Marie-Tremblay n’ont pas eu droit à des ébauches du projet, puisque l’équipe derrière ce dernier en est actuellement à la phase d’acquisition de connaissances du territoire, une des premières dans le processus. Ils ont toutefois pu savoir les secteurs projetés du parc, soit Baie-des-Rochers, la Côte-de-Charlevoix et les Palissades à Saint-Siméon, ainsi que Pointe-aux-Alouettes à Baie-Sainte-Catherine. Les enjeux et défis derrière sa réalisation ont aussi été dévoilés par les chargés de projet, tels que les impacts sur les citoyens de Baie-des-Rochers, l’accès territoire, la topographie du milieu ou encore la présence de milieux naturels sensibles.

La rencontre d’information s’est tenue en compagnie des chargés de projet de la direction des parcs nationaux au ministère de l’Environnement, Jean-François Beaulieu et Geneviève Brunet, et du consultant pour la SÉPAQ, Daniel Groleau.

Plusieurs aspects ont été abordés dans une ambiance cordiale, sans animosité. Certains ont questionné les responsables quant à de possibles évictions sur le territoire où prendra place le parc, notamment le conseiller politique de la députée de Charlevoix — Côte-de-Beaupré, Rock Laviolette, qui avait endossé son rôle de citoyens pour l’occasion. Il assure cependant être pour la réalisation de ce projet. Les chargés ont cependant indiqué qu’aucune éviction n’est envisagée, à moins de force majeure reliée entre autres à des enjeux de sécurité.

D’autres ont parlé de miser sur le tourisme hivernal pour le futur parc. Ils croient que ne miser que sur la période estivale entrainerait des risques de saturation de l’achalandage dans le secteur. Ils souhaitent plutôt que les visiteurs soient répartis sur quatre saisons.

Certains ont aussi plaidé pour le nom du futur parc, ils en voudraient un plus rassembleur et moins générique que celui choisi actuellement. Le recrutement de la main-d’œuvre a également été abordé dans la séance.

« C’était intéressant parce qu’il y a eu beaucoup de questions. Il y a des gens qui ont dit qu’ils étaient pour ou contre, mais au moins, il y avait vraiment de bons dialogues. Les chargés étaient à l’écoute », mentionne le maire de Saint-Siméon, Sylvain Tremblay.

D’autres étapes à venir

La création du parc est projetée pour 2028 ou 2029, idéalement. Un long processus sera toutefois nécessaire avant d’en arriver là. Un plan de zonage, un concept d’aménagement du territoire et une évaluation des coûts seront réalisés d’ici 2026. Des audiences du BAPE sont prévues d’ici 2026-2027. L’approbation par le gouvernement québécois sera la dernière étape à franchir pour confirmer la mise en place du parc, une décision qui serait prise d’ici 2028.