La via ferrata du Mont-du-lac-des-Cygnes est un des secrets bien gardés du parc national des Grands-Jardins. Ce croisement entre la randonnée et l’escalade, qui mixe sensations fortes et vues imprenables, se fait rare dans les parcs nationaux et est définitivement à découvrir.
Cet article aurait pu s’intituler « J’ai risqué ma vie pour vous, chers lecteurs! ». L’auteur de ces lignes a accepté le défi de tester la via ferrata de Charlevoix, confiant en ses capacités physiques et content de passer quelques heures de travail en pleine nature.
Et bien, rendu à quelque 250 mètres d’altitude, les pieds dans le vide contre une paroi abrupte, il en menait beaucoup moins large! Mais l’expérience vaut largement les peurs qu’elle procure : elle suscite autant le dépassement de soi que l’émerveillement devant les paysages grandioses de la vallée du Gros-Bras.
Les termes « queue de cochon » ou « ligne de vie » vous disent quelque chose? Hormis l’anatomie animale et les lignes de la main, ils évoquent surtout la via ferrata, cette activité de plein air en provenance de l’Italie, développée au Québec depuis une vingtaine d’années.
Seuls quatre sites de la Sépaq offrent la possibilité d’en faire : les parcs de la Chute-Montmorency, du Mont-Tremblant, du Fjord-de-Saguenay et des Grands-Jardins. Sur ces trois derniers, l’activité est opérée par l’entreprise Parcours Aventures, « un précurseur au Québec », selon la chef-guide aux Grands-Jardins, Héloïse Choulot.
La via ferrata est offerte dans Charlevoix à partir de la mi-juin et se termine lors de la fin de semaine de l’Action de grâce. « À l’automne, les couleurs sont magnifiques! », partage Héloïse Choulot. Jusqu’à sept départs sont donnés par jour la fin de semaine en haute saison (de mi-juillet à mi-août).
Un guide peut superviser jusqu’à huit personnes. Dans Charlevoix, ils seront cinq cette année, contre sept l’an dernier. La pénurie de main-d’œuvre touche aussi le tourisme d’aventure. « C’est la première année que ça fait ça », confie la chef-guide.
Selon le directeur des parcs nationaux de Charlevoix, André Rouleau, l’activité peine non seulement à trouver des guides, mais aussi son public. « Ça fait 10 ans que ça existe, mais ça reste un peu en-dessous de nos attentes », confie-t-il.
La Sépaq tente donc cette année de solliciter davantage de partenaires touristiques, comme Tourisme Charlevoix ou des hôtels, afin de multiplier la promotion de la via ferrata. Un projet est également en développement pour permettre aux grimpeurs plus expérimentés de la faire de manière autonome.
Deux parcours sont proposés aux Grands-Jardins : la Traversée et la Montée. La première dure environ 3h30, avec une distance de 350 m et un dénivelé de 53 m. La seconde nécessite une ascension supplémentaire de 150 m aller-retour jusqu’au sommet, pour une durée totale d’environ 5 heures.
La Traversée peut être pratiquée dès l’âge de 10 ans et la Montée dès 14 ans. Même si l’activité est théoriquement accessible à tous, elle est exigeante. Il faut être en bonne forme physique, ne pas être enceinte, aux prises avec des problèmes de vertige, cardiaques ou d’épilepsie.
La via ferrata met à l’épreuve notre confiance, notre attention et nos muscles! Mais elle est surtout une expérience fantastique. On y mesure l’immensité de la nature et de sa beauté. Notre guide, Héloïse Choulot, ne s’en est toujours pas lassée.
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