Les chances de survie nettement améliorées
Les paramédics Jonathan Néron et Jean-Sébastien Audet
La preuve est maintenant faite hors de tout doute raisonnable. La conversation des horaires de travail des paramédics de Baie-Saint-Paul et de La Malbaie fait la différence entre la vie et la mort. Ce constat peut vous paraître brutal, mais il est aussi tranché que cela.
Jamais les chances de survie n’ont été aussi élevées que présentement. Dans un passé assez pas si lointain, il était préférable de souffrir d’un malaise entre 6h et 18h. Maintenant, les services préhospitaliers sont pratiquement les mêmes que ceux d’une grande agglomération.
Deux réanimations ont été faites dans les deux dernières semaines. La plus récente s’est produite à Saint-Irénée. Les paramédics Jean-Sébastien Audet et Jonathan Néron avouent sans détour que sans changement d’horaire l’histoire n’aurait pas eu une fin heureuse. « On a sauvé facilement un délai d’au moins dix minutes ce qui a permis de sauver la vie de cette femme. Ce sont deux vies sauvées en deux semaines à cause des horaires à l’heure », mentionne Jean-Sébastien Audet.
«Nous, on travaille pour que le résultat soit positif », commente Jonathan Néron, un paramédic de 14 ans d’expérience. « Nous sommes plus rapides c’est clair », poursuit-il en soutenant que son travail est encore plus stimulant qu’avant. « 10-15 minutes quand tu ne vas pas bien ou que tu saignes, c’est très long. Quand tu n’as pas de délai, le patient est encore plus heureux de te voir arriver. Les gens le disent : vous étiez donc bien pas loin », ajoute-t-il.
Des réanimations les paramédics sont formés pour les réaliser adéquatement. « Les gens disent que nous sommes habitués. Oui, c’est vrai. Mais réanimer quelqu’un qui était décédé, on ne fait pas ça toutes les semaines ni tous les ans. Il y a autant de facteurs qui peuvent expliquer la réussite de notre intervention qu’un décès », analyse Jonathan Néron qui souligne que la chaîne de survie « fait toute la différence ».
Cette précieuse chaîne de survie comprend aussi la technique de réanimation cardiorespiratoire communément appelée RCR. Dans les deux récents cas de réanimation, il y avait une personne sur place qui possédait cette technique et qui l’a appliquée. Le temps presse dans une pareille situation. Les 10 premières minutes sont cruciales. « 10 minutes sans manœuvre, c’est un décès. Cela est prouvé et documenté », souligne le paramédic Néron.
Jean-Sébastien Audet rappelle que « même la nuit, il y a des véhicules à l’heure. C’est toute une différence », dit-il. Et la flotte de véhicule est positionnée en fonction de ce qui se passe sur le territoire. C’est-ce qu’on appelle le déploiement dynamique. Ainsi, la notion de caserne ne tient plus vraiment sinon que pour débuter le quart de travail. Il est courant que des paramédics de La Malbaie effectuent des appels à Baie-Saint-Paul et vice versa.
Pour Saint-Siméon et L’Isle-aux-Coudres, les horaires de travail des paramédics de la Coopérative des techniciens ambulanciers du Québec sont encore de faction. Pour la municipalité du continent, c’est sans doute le prochain territoire qui pourrait passer à l’heure.
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