Une survivante remercie ses « anges » de la santé

Par Jean-Baptiste Levêque 4:58 AM - 10 juin 2024
Temps de lecture :

Gisèle Tremblay est entourée de trois de ses « anges » : Alain Dupré, Geneviève Savard et Ibtissan Hammouch.

La Charlevoisienne Gisèle Tremblay a frôlé la mort deux fois en l’espace de huit mois. Elle a été profondément touchée par le dévouement du personnel de l’hôpital de La Malbaie, qu’elle appelle « ses anges ».

Le 25 septembre, la Malbéenne fait deux syncopes, une première chez elle puis une autre à l’hôpital. Elle se fait transférer au Centre hospitalier de l’Université Laval où son cœur arrête trois fois de battre.

« Un examen nucléaire a révélé deux cicatrices sur mon cœur d’événements passés. Je perdais souvent connaissance et j’avais eu deux crises cardiaques qui ont passé pour des pertes de conscience », relate Mme Tremblay.

Sortie de l’hôpital avec un pacemaker (stimulateur cardiaque), la femme de 71 ans prend conscience de sa chance. « J’ai survécu et un jeune homme de 23 ans décède la même journée. Pourquoi moi? J’ai sûrement des choses à accomplir. »

Le 5 juin, Gisèle Tremblay constate une masse grandissante à l’intérieur de sa bouche ainsi que de petites bosses. Elle se fait rapidement prendre en charge à l’hôpital de La Malbaie. « Le médecin n’avait jamais rien vu de tel auparavant. »

Une prise de sang révèle que ses plaquettes sanguines sont « à 5, la normale étant 150. Mes plaquettes étaient quasi nulles, le sang ne coagulait plus du tout. » Ces symptômes se révèlent être un effet secondaire rare d’un traitement antibiotique qu’elle prenait alors.

Dans sa condition, Mme Tremblay est à haut risque d’attraper des virus. « J’aurais pu en mourir », laisse-t-elle tomber. On l’installe au 4e étage de l’hôpital. « C’est là que j’ai rencontré les anges. Les infirmières et préposés m’attendaient avec un sourire et un accueil hors du commun. »

Le personnel veille à lui apporter tout ce dont elle a besoin. « Un préposé me dit : ici, on partage joie et bonheur. Je me sentais comme une grande dame dans un hôtel cinq étoiles. Une VIP, quoi. »

Ce même préposé, Alain Dupré, revient plus tard pour lui chanter quelques chansons, guitare à la main, dont une de Fred Pellerin, Tenir debout, qui provoque des larmes chez la patiente. « Il a contribué en grande partie à ce que je m’accroche à la vie ».

Le dévouement de plusieurs préposés et infirmières touche profondément Gisèle Tremblay. Certains portent bien leur nom : Ibtissan, qui veut dire « sourire », et un autre dont elle ne se rappelle malheureusement plus, qui veut dire « homme généreux ».

Survivante pour une seconde fois, Gisèle Tremblay a pu rentrer chez elle et est maintenant en phase de rétablissement sous médication. Le 8 juin, elle est retournée à l’hôpital pour remercier spécialement le personnel qui s’est occupé d’elle. « J’ai une reconnaissance envers tous ces anges qui ont été mis sur ma route ».