L’absence d’aide au Genévrier est un enjeu national, selon le chef du Bloc

Des membres de la famille Labbé (Émilie, Paul et Louis) en discussion avec le maire de Baie-Saint-Paul, Michaël Pilote, et le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet.
Plus d’un an après le désastre provoqué par les inondations du 1er mai 2023, le chef du Bloc Québécois Yves-François Blanchet a rencontré les propriétaires du camping Le Genévrier et déplore que l’entreprise touristique n’ait reçu aucune aide gouvernementale pour se relever.
« Les derniers dans la chaine qui ont dû se débrouiller eux-mêmes à grands coups d’entrepreneuriat, puis d’esprit d’initiative, puis de vision, y’ont rien eu. Y’a personne qui a dit au Genévrier : voici des scénarios pour rapidement refaire rouler cette business-là », dénonce le chef bloquiste.
Il rappelle l’apport économique d’une telle entreprise. « C’est combien de milliers de personnes qui n’iront pas manger dans les restaurants du centre-ville, qui n’iront pas utiliser toutes les activités récréotouristiques de la région, qui n’iront pas à l’épicerie? »
Selon M. Blanchet, les programmes « ratissent trop large » et « ne sont pas adaptés » à « une situation d’urgence, unique et spécifique ». « Ce n’est pas exceptionnel et ça va l’être de moins en moins », prévient-il.
L’enjeu est national, selon le chef. « C’est une évidence. On s’en va vers une probabilité de plus en plus élevée de scénarios qui ont en commun d’être causés par le dérèglement climatique. Il faut réussir à créer (…) une convergence de programmes de différents ministères qui vont réagir en réponse à ces catastrophes-là », martèle-t-il.

De l’aide du fédéral, mais seulement pour la ville
Présent lors de la visite du chef bloquiste, le maire de Baie-Saint-Paul, Michaël Pilote, confirme que l’aide imminente du fédéral pour l’adaptation aux changements climatiques concerne seulement « les ouvrages de protection. Donc c’est vraiment plus pour tout ce qui touche le centre-ville. »
Les seuls travaux confirmés par le gouvernement du Québec dans le secteur du Genévrier touchent les accès en eau potable de la ville, situés en haut du camping. « On a bon espoir de pouvoir aller avec des travaux permanents là en 2024 », annonce le maire.
Le nouveau co-propriétaire du camping, Louis Labbé, réitère que « depuis les inondations, au niveau de la restauration, puis des opérations, on n’a rien eu ». Les discussions avec les gouvernements ne sont pas rompues pour autant. « On regarde tous les programmes, puis on essaie de voir si nos besoins pourraient cadrer », précise-t-il.
L’entreprise familiale a dépensé des centaines de milliers de dollars pour effectuer elle-même des travaux d’urgence, principalement pour sécuriser les berges. « Il y en a beaucoup d’autres à faire, mais pour l’instant, on n’a pas les autorisations ni les moyens », indique Louis Labbé.

Même si le camping opère à 60 % de ses capacités d’avant 2023, « on va avoir un très bon taux d’occupation quand même. Les réservations vont bon train, on pense qu’on va avoir un bel été », rassure le co-propriétaire.
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