Sauvetages terrestres : des limites imposées

Le directeur adjoint du Service sécurité incendie de Baie-Saint-Paul, Jean-François Dubé, montre un panneau qui sera installé.
La MRC de Charlevoix passe à l’action et impose des limites aux secouristes qui effectuent des sauvetages en milieu isolé.
Le message est clair et bien visible. Des panneaux seront installés pour avertir les randonneurs et amateurs de plein air de la limite de la zone de sauvetage et que « dépassée cette limite, les services d’urgence par voie terrestre ne sont pas disponibles ». Le message dit également que la couverture cellulaire n’est pas totale.
Cette idée de tracer une limite était dans l’air depuis un certain temps. Elle vise aussi une certaine responsabilisation des randonneurs. Des histoires de personnes en gougounes et sans eau qui se blessent, on en a connu ici.

« Il fallait en arriver là », dit la directrice générale de la MRC de Charlevoix. Karine Horvath rappelle également qu’il avait été décidé de mettre des limites pour « assurer la sécurité des intervenants concernés et des randonneurs. Ces derniers seront avisés et prendront les décisions en fonction des limites », dit-elle.
Elle mentionne aussi que les gestionnaires de territoires sont en accord avec cette décision qui, rappelons-le, fait suite à un sauvetage qui s’était étiré sur 12 heures il y a quelques années. Des pompiers avaient même été récupérés par un hélicoptère.
« On ne veut surtout pas empêcher les gens d’aller en forêt. C’est de l’information additionnelle qui est communiquée », avance le directeur de la Sécurité publique et incendie de Baie-Saint-Paul, Alain Gravel.

Selon le Service incendie de Baie-Saint-Paul, il existe environ cinq endroits où l’évacuation d’une victime est particulièrement complexe à pied. Ce sont probablement dans ces secteurs que les premiers panneaux bilingues seront installés.
Avant d’en arriver à cette décision, une analyse du territoire a été réalisée. Dans le passé, il est arrivé à trois reprises que la décision de ne pas envoyer l’équipe TNO a été prise pour une question de sécurité. « La limite pour nous est 2 km de marche en sentier. Faire 10 km en VTT n’est pas un problème », dit le chef Gravel qui ajoute que des avertissements du genre sont courants aux États-Unis.
Les randonneurs blessés ou égarés ne seront pas sans ressources. Ils pourront toujours communiquer avec les gestionnaires de territoires ou la Sûreté du Québec entre autres.
Les panneaux qui seront installés sont numérotés. Les chiffres pourront ultimement guider les pompiers puisqu’ils sauront à quel endroit a été fixé le panneau.
Les panneaux devraient être installés d’ici la Saint-Jean.
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