Déçus de l’allure des négociations pour le renouvellement de leur convention collective, les employés syndiqués du supermarché Metro de La Malbaie ont déclenché des moyens de pression. La décision unanime a été prise hier soir dans une assemblée syndicale durant laquelle une « offre salariale complètement ridicule » a été présentée.
Les deux parties ont tenu quelques séances de négociation et le comité de négociation du Syndicat des travailleurs et travailleuses de Métro Comporté affilié à la CSN dit « constater que l’employeur n’accorde aucune importance à ses employés ».
Les employés syndiqués arborent un macaron aux couleurs de la CSN.
« C’est évident qu’on aurait souhaité que la négociation se passe bien et que l’employeur nous fasse des offres sérieuses. Malheureusement, comme c’est trop souvent le cas, la partie patronale rit de nous en refusant presque toutes nos demandes et en nous faisant une offre salariale complètement ridicule », a déclaré Roger Guérin, président du syndicat.
Selon le syndicat, l’employeur a rejeté la quasi-totalité des demandes du syndicat du revers de la main et il a laissé très peu d’espace à la table de négociation pour en discuter. Une seule demande a été acceptée soit la transformation d’un jour férié en congé mobile.
« C’est sans parler de son offre salariale complètement aberrante dans le contexte inflationniste que l’on connaît au Québec, ce n’est pas avec des 1.25% par année qu’un employé de marché d’alimentation peut penser s’enrichir! », s’insurge Serge Monette, vice-président à la Fédération du commerce – CSN.
Une rencontre de négociation est prévue demain, le 5 juin, et « si l’employeur ne comprend toujours pas le message, les membres sauront changer le cran des moyens de pression au courant de la semaine », prévient le syndicat.
Les deux parties doivent se revoir le 10 juin également.
Le vice-président du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches de la CSN n’en revient pas de ce qui se passe et appuie le syndicat local. « C’est quand même incroyable qu’après une pandémie à travailler sur le terrain, masqué, à tout donner pour remplir les rayons d’épicerie et continuer d’approvisionner les habitants de la région, qu’on dise aujourd’hui à ces gens dévoués qu’ils ne valent à peine plus que le salaire minimum», commente Pierre Émond.
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