La Société du réseau ÉCONOMUSÉE largue les Traverseux

Par Emelie Bernier 1:46 PM - 3 juin 2024 Initiative de journalisme local
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Anie Harvey, archives

Ni la municipalité de L’Isle-aux-Coudres ni la Société du réseau ÉCONOMUSÉE ne délieront les cordons de la bourse pour « sauver » l’Espace patrimoine canot à glace Les Traverseux.

Après avoir accompagné l’organisation pendant plusieurs années, la Société du réseau ÉCONOMUSÉE (SRÉ) a décidé de « mettre  fin à la relation » avec l’Espace patrimoine, premier du genre.

Le directeur général Carl-Éric Guertin  ne souhaite pas s’étendre sur les raisons qui ont motivé cette décision. «On ne voulait pas que cette organisation porte atteinte à la réputation de la Société du réseau ÉCONOMUSÉE », résume-t-il.

L’implication financière de la SRÉ depuis le début du projet est « difficile à quantifier, mais importante », selon M. Guertin.

La fondatrice et directrice générale Anie Harvey a fait parvenir un message par courriel en réponse à nos questions, indiquant d’emblée que « le printemps a été extrêmement difficile pour l’équipe des Traverseux ». La fermeture ne semble toutefois pas la seule issue possible.

« L’organisme, malgré ses difficultés financières, n’a, pour le moment, pas envisagé la fermeture du site, car depuis plusieurs semaines, de belles options sont en discussions présentement conjointement avec de potentiels acheteurs et les créanciers afin de continuer la mission des Traverseux, soit, démystifier l’histoire du canot à glace, le rendre accessible par les sorties sur le fleuve aux quatre saisons, et son école de canot à glace. L’équipe en place demeure positive pour garder active la mission des Traverseux », écrit-elle.

Le maire Chrystian Dufouor  ne se réjouit pas de l’incertitude qui entoure le futur des « Traverseux », mais estime qu’il n’est pas du ressort de la municipalité d’investir massivement pour tenter de remettre le bateau à flot. « On sait que ça va très mal mais l’opération de sauvetage n’est pas une option. Le bateau ne prend pas l’eau, il est coulé et y’a pas de pompe», image-t-il.

Plusieurs centaines de milliers de dollars seraient nécessaires à la remise à flot selon lui. « On ne peut pas embarquer là-dedans. C’est pas parce que c’est Anie Harvey, c’est parce qu’on n’a pas d’option. La seule option serait d’acheter, mais on est incapable d’acheter.»

Outre le support de la SRÉ, l’organisme, un OBNL, a reçu des subventions, dont 280 000 $ du gouvernement du Québec.

Une promesse d’achat du site par un “consortium d’affaires” est sur la table, aux dires d’Anie Harvey. « L’organisation aura elle-même plus de détails dans les prochains jours », conclut sa missive.