C’est fait. Charles Simard a levé le voile sur le projet de GALVECO. Près de 80 personnes s’étaient réunies dans la salle communautaire de Saint-Urbain pour venir en apprendre sur le projet et questionner le promoteur. L’usine de galvanisation à chaud écoresponsable de 70 M$ devrait commencer sa production à la fin de 2025.
La première question portait sur la toxicité des bassins et les répercussions. « Il n’y aura aucun rejet d’eau dans l’environnement. Tous les acides périmés seront récupérés par des firmes spécialisées. Nous sommes en bas de toutes les normes du Québec. Complètement en bas », a assuré Charles Simard.
« Pour ce qui sortira de la cheminée, il n’y a pas d’enjeu », ajoute-t-il. Les vapeurs passent par des filtres et sortent sous les normes. C’est supérieur à ce qui se fait au Québec », a ajouté Joé Villeneuve, expert en environnement qui accompagnait le promoteur.
« Il n’y a que les eaux des toilettes, des douches et du lave-vaisselle qui iront dans les égouts. L’eau utilisée dans le procédé circulera en circuit fermé. 2 500 pages de documents ont été envoyées au ministre de l’Environnement pour l’obtention du certificat d’autorisation », a-t-il glissé durant sa présentation.
« L’usine n’est pas bruyante. Les camions seront ce qu’il y aura de plus bruyant », a soutenu Charles Simard.
Dans son mot de bienvenue, la mairesse Claudette Simard était « impressionnée » du nombre de personnes présentes à la soirée. « Ça nous fait du bien de voir qu’on peut réaliser un projet en développement économique pour assurer notre pérennité ». Elle a aussi confirmé qu’un petit agrandissement du parc industriel est analysé.
« Je suis très fière d’accueillir le projet pour faire vivre des familles », a répondu la mairesse à un citoyen qui demandait comment le projet allait faire de l’argent à Saint-Urbain. « Il faut travailler avec les promoteurs qui nous choisissent. C’est pour ça que je suis fière du résultat », a-t-elle dit avant d’être applaudie.
Un enjeu de circulation a été soulevé pour l’intersection des routes 138 et 381. La mairesse a dit qu’elle allait en reparler avec le ministère des Transports et de la Mobilité durable.
Un autre citoyen voulait s’assurer que le protocole de sécurité de l’usine incluait un partage de l’information avec le Service sécurité incendie. « Tout est déjà prévu », a dit le directeur général de Saint-Urbain, Martin Guérin.
Le projet demeure le même
Le projet n’a pas changé depuis qu’il a été dévoilé. L’usine qui sera construite mesurera 480 pieds de long par 350 de large et 50 de haut. Les fondations devraient se couler en septembre. D’ici là, il y aura des travaux de compaction dynamique du sol à compter du 3 juin. Le début de la production est prévu pour la fin de 2025.
Les retombées uniquement pour le chantier de construction de l’usine sont estimées entre 1 M$ et 3 M$. La masse salariale sera de plusieurs millions. « On s’attend à ce que des fournisseurs viennent s’installer à proximité », a indiqué Annie Landry, directrice financière de GALVECO. « Un écosystème se créera autour », disait-elle également.
On parle toujours de 100 emplois créés. « La plupart requièrent peu ou pas de formation. On veut bien traiter nos employés. L’équité hommes-femmes est importante. Dans certains domaines, les femmes sont meilleures que les hommes. GALVECO sera un bon citoyen corporatif et redonnera à la communauté. Je veux mettre en valeur nos compétences régionales. Je veux le prouver et le démontrer que nous sommes capables dans la région. On veut générer des retombées dans le milieu en diversifiant l’économie », a mentionné Charles Simard.
« Ça n’aura pas l’air d’une cour à scrap. Les matériaux seront à l’intérieur », a-t-il répondu à un citoyen qui s’interrogeait sur l’allure des lieux.
Le procédé
La principale utilité de la galvanisation est de protéger les métaux ferreux de la corrosion. Une couche de zinc agit comme une barrière physique entre le métal de base et son environnement, ce qui empêche la formation de rouille et prolonge la durée de vie du métal.
Les métaux galvanisés sont utilisés dans la construction navale, les industries automobile et agricole, les conduites et systèmes de distribution d’eau et bien entendu pour les pylônes servant au transport de l’électricité.
L’électricité n’est pas un problème. L’approvisionnement est sécurisé. Il n’y a aucun enjeu étant donné que l’alimentation est inférieure à 5 mégawatts.
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